12 juillet 2007 - Fallait s'attendre, qu'avec le retour de Richard St-Germain comme unique propriétaire de l'équipe, que le nom de Gilbert Delorme refasse surface. Celui qui avait été congédié du Mission de Sorel-Tracy le 6 décembre 2005, malgré une fiche de 9 victoires et 10 revers en 19 rencontres, sera de retour à la barre de l'équipe. C'est le DG de l'équipe, Jean Lusignan qui en faisait l'annonce publiquement, au cours de la conférence de presse de mercredi dernier, tout en ajoutant : « En plus de ça, c'est terminé le cimetière des coachs à Sorel, puisque je tiens dans les mains un contrat garanti d’un an, et ceux qui se demandent jusqu'à quand Gilbert va rester, ben il va rester jusqu'à l'an prochain ! », criait haut et fort, le DG de l'équipe Jean Lusignan, brandissant le contrat de son nouvel entraîneur.

Finalement, c'est le sympathique duo d'entraîneurs Gilbert Delorme (chef) et Jean Bourgeois (adjoint) qui seront à nouveau derrière le banc du Mission la saison prochaine, mais c'est Bourgeois qui a fini par convaincre Delorme de revenir à Sorel-Tracy. « Au début, Gilbert ne voulait rien entendre. On avait été pas mal échaudé par l'ancienne organisation, puis on s'est dit qu'on aimait ça tout les deux et que ça nous tentait encore, alors il a finalement dit oui ! », expliquait Bourgeois.

« Je connais Jean Lusignan depuis au moins 25 ans. Avant qu'il y ait du hockey senior, moi je jouais pour "Chevalier Construction" avec Bob Burger et Jean Lusignan "coachait" l'Action Disco-Club qui étaient les deux grosses équipes Intermédiaires de l'époque. Il y avait toute une rivalité. Et lorsque le senior s'est fondé, notre équipe est devenue St-Gabriel. Alors, lorsque Lusignan m'a appelé, j'avais confiance en lui, mais je n'étais pas trop certain de revenir. Il me demandait si je pensais que Gilbert accepterait de revenir, c'est à partir de ce moment que j'ai commencé à appeler Gilbert. Notre retour dépendait de plusieurs conditions et nous avons réussi à s'entendrent. », déclarait Bourgeois.

C'est un Gilbert Delorme resplendissant qui s'est présenté à cette conférence de presse. « Fallait régler quelques conditions, afin de ne pas revivre les mêmes choses qu'en 2005, mais là on est prêt !, disait-il. Le noyau de joueurs est encore là, on a de bons gardiens de but, et il va rester à greffer des joueurs autour de ça. Je veux être prêt pour le camp d'entraînement afin d'avoir une bonne équipe sur la glace. »

Delorme parlait de Lusignan comme étant un gars positif avec beaucoup d'entrain. Mais, qu'est-ce que l'ancien joueur du Canadien devait régler pour accepter de revenir derrière le banc sorelois ? « D'avoir carte blanche !, dit-il. Également, qu'aucun échange ne soit fait sans notre consentement. Une équipe, ça se bâtit ensemble, et non pas la direction d'un côté, les joueurs de l'autre et les entraîneurs de l'autre bord. Une transaction doit toujours se faire pour améliorer l'équipe. Mais ça, c'est réglé maintenant ! »

« Notre approche va être la même. On veut avoir une équipe talentueuse, combative, robuste et agressive. Chaque joueur devra savoir ce qu'il a à faire, il devra connaître son rôle, mais s’il ne fait pas son travail, là c'est autre chose. »

Mais, il fallait revenir un peu sur les événements de décembre 2005. Je lui ai demandé ce qu'il ne fera plus cette fois-ci, à la barre de son équipe. « Trop écouter certains joueurs. Tu peux écouter un joueur, mais jusqu'à un certain point, il y a une ligne que tu ne peux pas franchir. Et si ce ou ces joueurs ne sont pas heureux, ils iront voir ailleurs. La manière que tu diriges, ne fait jamais l'affaire de tout le monde, mais au hockey c'est comme dans la vie, le boss, c'est lui qui est boss. On va avoir des joueurs qui jouent pour nous, de la façon qu'on veut qu'ils jouent, mais on ne veut pas de têtes fortes, ni de têtes enflées, on veut un esprit d'équipe dans le vestiaire. », disait Delorme.

« Nous avons beaucoup de talent, mais je pense qu'on doit améliorer la robustesse de notre jeu. Des gars qui peuvent intimider en jouant au hockey.», concluait Gilbert Delorme.