jeudi 25 octobre 2012
Tremblay :
l’épice manquante à la sauce des
Marquis!
Les Marquis acquièrent un joueur
d’impact originaire d’Alma en
Yannick Tremblay…
JONQUIÈRE, mercredi le 24
octobre 2012. –
La saison régulière n’est
vieille que d’une fin de
semaine, que déjà les formations
du circuit ont débuté le troc.
C’est le cas des Marquis et des
3L de Rivière-du-Loup qui
viennent tout juste de concocter
une transaction majeure qui en
surprendra plus d’un dans la
grande sphère qu’est la LNAH.
C’était le secret
de polichinelle le moins bien
gardé, les Marquis avec en tête
Dean Lygitsakos tentaient tant
bien que mal d’ajouter de la
hargne et du caractère sur leur
deux premiers trios. Le
directeur gérant de la formation
jonquiéroise aura réussi sa
mission, mettant la main sur le
vétéran Yannick Tremblay, sur
l’agitateur David Chicoine, sur
les droits de Jonathan Roy, en
plus d’un choix de deuxième
ronde. En retour, les Marquis
cèdent les défenseurs Luis
Tremblay et Patrick Mbaraga
ainsi que les attaquants Sylvain
Deschatelets et Marc-Olivier
D’Amour à la formation
louperivoise.
En Yannick
Tremblay, les Marquis mettent la
main sur un joueur talentueux,
un joueur de caractère, mais
surtout sur un véritable
gagnant. Leader dans l’âme
l’attaquant de 35 ans et
originaire d’Alma en sera à une
11ième saison dans le
circuit sénior québécois. Fait
assez rare dans le circuit
Godin, Tremblay a disputé ses
dix premières saisons dans la
même organisation, soit celle de
Windsor et de Sherbrooke. Il
aura d’ailleurs été le porte
étendard de cette formation, le
cœur de cette dernière. Équipe
qu’il aura menée de main de
maitre à deux championnats, dont
les bagues brillent toujours au
bout de ses doigts.
‘’ Je suis
soulagé, j’avais vraiment le
goût de toucher à la glace et de
jouer au hockey, c’était rendu
important pour moi.
Malheureusement, mon dossier a
pris une tangente que je
n’attendais pas. Je suis un
petit gars du Saguenay, j’ai
encore beaucoup d’amis et de
famille là-bas et je suis très
excité à l’idée de jouer au
Palais des Sports. Il est vrai
que ce n’est pas moins loin que
Rivière-du-Loup, mais au fond de
moi je sens que Jonquière sera
un excellent fit pour moi
‘’,
d’expliquer un Yannick Tremblay
généreux de son temps.
‘’ La forme est
là, je touche à la glace 3 fois
par semaine depuis un certain
moment. C’est certain que de
jouer un match n’est pas la même
chose, mais la game shape
reviendra rapidement, je serai
prêt pour vendredi. Quand j’ai
vu l’alignement à Jonquière, je
n’ai pas hésité à me joindre à
eux. Ça l’a vraiment motivé ma
décision! On ne se fera pas de
cachette, ils ont l’équipe pour
se rendre jusqu’au bout. Et à
mon âge, j’y vais une saison à
la fois, je veux gagner la coupe
et ça serait super d’en avoir
une troisième en carrière, cette
fois avec les Marquis ‘’,
de clore la nouvelle acquisition
jonquiéroise.
Bien que fort à
l’aise avec sa formation
actuelle, comment Lygitsakos
pouvait vraiment se passer de
l’opportunité d’acquérir un tel
joueur? Comment? Comment passer
sous un leader qui, en 451
matchs de saison régulière dans
la LNAH a accumulé 575 points
dont 246 buts? Comment se passer
d’un joueur de caractère qui, en
plus de noircir la feuille de
pointage, a noirci la colonne
des minutes de punition de 963
minutes depuis son arrivé dans
le circuit en 2002? Comment se
passer de l’un des quinze
joueurs seulement à avoir acquis
plus de 500 points en carrière
dans la LNAH? Lygitsakos
connaissait la réponse et il a
payé le prix qu’il se devait.
‘’ Il n’y a aucun
doute qu’il s’agit de la
transaction sur laquelle j’ai
mis le plus de temps depuis que
je suis dans le hockey. Je suis
conscient que le prix que j’ai
payé est presque dérisoire, j’ai
payé très cher! Nous croyons
fermement que c’est notre année
et nous avons décidé d’aller de
l’avant avec cette transaction.
Plusieurs autres formations
étaient dans la course et notre
offre a été faite en conséquence
de remporter le derby. Le
travail de profondeur sur notre
liste de protection fait dans
les dernières années nous a
permis d’être la seule équipe en
mesure de payer un prix si élevé
‘’,
d’expliquer avec joie
l’entraîneur chef et directeur
gérant de la formation
jonquiéroise
‘’ Yannick était
un joueur très convoité dans la
ligue, je ne surprendrai
personne en disant ça. J’ai eu à
l’affronter à un trop grand
nombre de reprises au cours des
dernières années, j’ai appris à
le connaitre et j’étais en
mesure de savoir que je le
voulais dans mon vestiaire. Ses
nombreuses participations en
finale dans les dernières années
ne sont pas un hasard et ses
bagues de champions non plus.
Cette transaction est la goute
qui fait déborder le vase pour
notre organisation, mais dans le
bon sens du terme. Il est
exactement le type de joueur que
l’on avait besoin. Il est
talentueux, il joue avec hargne,
il sait gagner en série. Il n’y
avait aucune option équivalente
dans la ligue pour notre
organisation ‘’,
de poursuivre Lygitsakos.
David Chicoine,
attitude de guerrier dans le
sang
Puis en David
Chicoine, les Marquis mettent la
main sur un véritable guerrier.
L’exemple parfait du joueur qui
va se salir le nez dans les
coins de patinoire pour ses
coéquipiers. Également dans
l’organisation de Sherbrooke
depuis 9 ans et coéquipier de
longue date de Tremblay,
Chicoine roule sa bosse depuis
belle lurette dans le circuit
Godin. Âgé de 30 ans, le
policier de profession mesure
six pieds et 200 livres. À
chaque saison, il accumule sa
part de points, passe de
nombreuses minutes au cachot en
plus de toujours venir à la
rescousse de ses coéquipiers. Il
s’avère le type de joueur que
Lygitsakos affectionne
particulièrement.
‘’ Chicoine se
fera opérer dans un avenir
rapprocher. Nous espérons
évidemment qu’il soit disponible
d’ici la fin de la saison, mais
son acquisition a principalement
été faite dans le but de
l’intégrer à notre groupe en
2013-14. Mais s’il est prêt
cette saison, on sautera sur son
addition. ‘’,
de clore le grand manitou des
Marquis en prenant le soin de
mentionner que l’acquisition de
Jonathan Roy s’avère le type de
placement pour le futur qu’il
aime bien faire.
‘’ Je tenais
personnellement à remercier
Luis, Patrick, Marc-Olivier et
Sylvain. Se sont tous des
joueurs que j’ai dirigé ou que
j’ai repêché et ce n’est pas de
gaité de cœur que je les laisse
partir. Mais lors d’une
transaction majeure, on doit
laisser partir des éléments
d’importance. Ces joueurs
m’avaient demandé de les
accommoder en les transigeant et
j’avais trop de respect pour les
laisser à la maison. En tant
qu’organisation de classe, c’est
le genre de chose que je me
devais de faire. En particulier
pour Pat et Luis. Luis a été un
capitaine exemplaire qui a
honoré les Marquis par sa
présence et Pat est sans doute
le plus grand gentleman que j’ai
connu dans le hockey. Merci les
gars! ‘’,
de terminer l’entraîneur chef et
directeur gérant de la
formation.
Olivier
Charpentier |