mercredi 17 décembre 2014
Marco Charpentier n'est plus
qu'à 3 points des 500
(Jean Doyon) -
Vendredi prochain, les Éperviers
recevront la visite des 3L de
Rivière-du-Loup pour mettre un
terme à une série aller-retour,
dont le premier match eut lieu
samedi dernier. Les Éperviers
l'avaient emporté en
prolongation au compte de 5 à
4.
Mais, ce qui a retenu
l'attention fut les deux points
de plus à la fiche de l'ailier
Marco Charpentier dans cette
rencontre, ce qui le place à
trois points d'atteindre les 500
en carrière dans la LNAH.
Réussira-t-il l'exploit vendredi
au Colisée Cardin ? On
l'espère !
Marco Charpentier, qui en est à
une 7e saison dans la LNAH, mais
non consécutive, rejoindra les
Mathieu Benoit, Dominic
Chiasson, Christian Deschênes,
David St-Pierre, Gregory Dupré,
Dominic Maltais et Christian
Sbrocca, qui ont tous porté
l'uniforme d'une équipe de
Sorel-Tracy.
« Ça ne
me met pas de pression, je
savais que ça s'en venait, mais
avant d'en entendre parler, je
ne savais pas trop où j'en
étais. Oui, ce serait cool,
mais pourvu qu'on gagne, c'est
ça le principal. La mention des
500 sera un plus à ma saison,
mais la victoire est plus
importante, et si je réalise
l'exploit vendredi, je serai
heureux, sinon ce sera au
prochain match. »,
lors d'une entrevue qu'il a
accordée au Semipro Magazine.
Charpentier a mis un certain
temps à marquer son premier
filet cette saison, mais depuis,
il s'est bien rattrapé.
« C'est
toujours le premier qui est le
plus long à aller chercher, mais
j'étais confiant, je jouais bien
et j'avais des chances de
marquer. C'est quand il n'y a
rien qui se passe que ça devient
inquiétant. », espère
celui qui a une fiche de 29
points en 18 parties jusqu'à
maintenant.
Après avoir joué une saison avec
les Vikings de Trois-Rivières en
2003-2004, il fit le saut,
l'année suivante, avec les
puissants Radio X de Québec
pendant deux saisons, dont la
2e, où il terminait en tête des
marqueurs du circuit avec 51
buts, 61 passes pour 113 points
en 55 rencontres. Après s'être
retrouvé avec le Summum-Chiefs
de St-Jean au cours des deux
saisons suivantes, il s'éclipse
en Europe de 2008 jusqu'au
printemps 2013. Il revenait au
pays la saison dernière avec les
Marquis de Jonquière pour être
échangé aux Éperviers au cours
de l'été dernier.
Mais, ceux qui l'ont vu joué
cette saison ont remarqué qu'il
semble heureux avec les
Éperviers.
« Ça
fait longtemps que je n’ai pas
eu autant de fun.»,
déclarait-il.
« Ce
fut difficile depuis les trois
dernières années. J'ai joué en
Suisse-Allemande et ça allait
moins bien, ensuite à Jonquière,
le voyagement, mon temps de
glace en début de saison ne me
satisfait pas, et ce fut long
avant que je me mette à aimer
ça. Mais ici, on dirait que dès
le départ, j'ai adoré. C'est
une belle gang de gars et c'est
vraiment une belle place pour
jouer.»
Charpentier avoue qu'il a une
belle complicité avec
l'entraineur Francis Breault.
« C'est
l'un des coachs les mieux moulés
pour cette ligue-là. Il est
intense quand c'est le temps,
mais il sait que c'est du
senior, il sait faire la
différence. Je trouve qu'il
fait bien la différence entre le
PRO et le Semi-Pro. Il connait
son hockey, je m'entends super
bien avec, et je pense qu'on se
complète bien. Il est «
parlable » aussi. Il dirige
bien les jeunes et consulte
souvent les vétérans, on échange
beaucoup, ce n'est pas un
monologue.»,
disait-il à l'égard de son
entraineur.
Il dit aussi bien s'entendre
avec ses compagnons de trio,
Éric Doucet, Christian Deschênes
et Stéphane Roy.
« On se
complète bien, je pense. Un peu
plus jeune, on m'attribuait la
réputation d'être gourmand avec
la rondelle, mais avec le temps
j'ai appris à ouvrir mon jeu, et
faire plus de passes. C'est
vrai aussi que je suis un peu
plus surveillé qu'avant, alors
je cherche souvent d'autres
avenues, et ça va mieux.»
Mais, est-ce difficile de passer
de pro à semi-pro ?
«
Disons que j'ai vécu ce que
j'avais à vivre. Dans le pro,
on fait juste ça, le salaire
n'est pas le même non plus, tout
est fourni, ça te permet de
voyager, mais ça reste qu'on
finit toujours par s'ennuyer
d'être chez soi. J'aime la vie
que je mène présentement, je me
suis installé à Boisbriand, j'ai
une bonne job et avec la famille
c'est lfun de vivre autre
chose. On est bien chez nous !»
Lui qui a vécu les belles années
de la LNAH, à Québec, alors
qu'il jouait devant près de 8000
personnes au Colisée Pepsi,
croit que sur le plan hockey
aujourd'hui, la LNAH n'a pas
tellement changé.
« Il y
a beaucoup de jeunes talentueux
qui ont décidé de rester ici au
lieu d'aller aux USA. Ç’a eu
pour effet d'augmenter de
beaucoup la qualité de jeu de la
ligue au niveau de l'intensité.
Avant ça, c'était plutôt des
gars en fin de carrière, qui
avait du talent, mais qui n'y
allait pas avec la même
intensité... peut-être.»,
concluait le joueur de 34 ans.
Plusieurs observateurs, dont
l'auteur de ces lignes,
considèrent Marco Charpentier
comme un élément majeur de la
force de frappe des Éperviers
cette saison. Une attraction
électrisante surtout lorsqu'il
décampe avec toute la force
d'accélération qu'on lui
connait.
Son 500e point, on lui souhaite
pour vendredi prochain !
|