(Jean Doyon) - En plus de connaitre un excellent début de saison, le vétéran de 39 ans, qui avouait toujours commencer les premiers mois du calendrier régulier de façon très... progressive, s'est retrouvé être celui par qui la victoire passait, cette fin de semaine. Éric Doucet a inscrit les deux buts gagnants en séance de tirs de barrage, des deux matchs au calendrier des Éperviers ce week-end, qui se sont tous deux décidés en fusillade.

Les Éperviers l'ont emporté 4 à 3 samedi au Colisée Cardin contre le COOL FM de St-Georges, et 3 à 2 à Jonquière vendredi. Les Éperviers trônent au premier rang, 3 points devant les Marquis.

Les Éperviers retrouvaient un alignement pratiquement complet, sauf Gregory Dupré et Jon Mirasty, tous deux blessé.

Dès le départ, les Éperviers se lançaient à l'assaut du filet adverse pour une première attaque, mais sur le jeu, le gardien partant du COOL, Kevin Desfossés se blesse assez sérieusement. Ne voulant pas laisser tomber ses coéquipiers, il demande à rester devant son filet. Trois minutes plus tard, il déclare forfait à son entraineur Bob Desjardins, qui lui, le remplace par Hubert Morin, qui était d'office la veille.

C'est la « star » du weekend, Éric Doucet qui ouvrait le pointage dans le match avec un jeu de passe de Deschênes et Charpentier pour faire 1 à 0.

À noter qu'après cette rencontre, Marco Charpentier n'est plus maintenant qu'à 16 points d'atteindre les 500 points en carrière dans la LNAH.

Mais, pendant une pénalité aux Sorelois, David Poulin égalise le tout, d'un tir très précis à la droite de Dugas.

Le COOL joue d'indiscipline, notamment avec des dégagements ratés dans les gradins, et les Éperviers en profitent deux fois, soit par le bâton d'Étienne Brodeur (Roy, Rioux), et de Stéphane Roy (Mathieu Dumas, Evgueni Nurislamov à droite) pour faire 3 à 1 Sorel. Le Russe blond fut utilisé à l'avant dans cette rencontre, lui qui avait avoué la veille à la radio être bien plus un attaquant qu'un défenseur. Les 868 spectateurs présents ont été à même de constater qu'il possédait tout un coup de patin.

En milieu de période, les hommes de Bob Desjardins réduisent l'écart d'un but, sur le 8e d'Éric Bertrand sur des passes de Bédard et Bélanger. En 3e, le poids des deux matchs collés, des Éperviers commencent à se faire sentir sur leurs jambes, et c'est alors que Jérémy Vigneault-Bélanger remet tout à zéro avec le but égalisateur, à 13:56, sur des passes de Foucher et Bertrand. Éric Bertrand a bien joué son rôle de capitaine avec un match à la hauteur de son talent et de son leadership.

Le duel de gardien entre Dugas et Morin est imposant pour le reste de la 3e période, et se poursuit même en prolongation, malgré plusieurs punitions de part et d'autre.

En fusillade, Éric Doucet marque le but qui s'avèrera être le gagnant, quand il voit quand Jérémy Vigneault-Bélanger frapper le poteau au dernier tir de la fusillade.

Compte final, 4 à 3 Sorel, une 12e victoire des Éperviers en 15 rencontres.

Le seul combat de la rencontre fut celui de Mario Joly et de Samuel Duplain en première période.

Au chapitre des lancers: 39-30 en faveur de Sorel-Tracy, et les trois étoiles: 1- Éric Doucet, 2- Stéphane Roy, et 3- Mathieu Dugas, cependant, il faut saluer la performance majeure du gardien du COOL FM, Hubert Morin, mais surtout celle de Jérémie Vignault-Bélanger qui a récolté 3 points, soit 1 but et 2 passes pour son équipe.

À Jonquière : Une victoire signée Francis Breault

Rarement l'on attribue une victoire à l'entraineur, mais quand son équipe suit le plan de match à la perfection, sur la route, dans une façon de jouer que l'on voit moins fréquemment, contre la plus puissante équipe du circuit, c'est qu'il y a eu une préparation hors du commun, avant la rencontre.

Breault devait composer avec cinq absents notoires, Deschênes, Dupré, Martel, Dumas et Charron. Les jeunes remplaçants devaient donc montrer ce qu'ils avaient dans le ventre. Ils n'ont déçu personne. C'est ce que l'on appelle de la profondeur.

Avant le match, Breault avait déclaré en entrevue radiophonique qu'il mettrait de la pression sur les défenseurs adverses afin de les sortir de leur zone de confort. Ce qu'il a réussi en première période, limitant les Marquis à un but, chanceux, une rondelle sautillante provenant de derrière le filet, le 4e de Jérémie Malouin, et qui a roulé sur les épaules d'Adam Russo, pour terminer sa course dans le but.

Voyant ce qui se passait devant lui, Dean Lygitsakos modifiait son plan de match pour tenter de contrer la stratégie de son opposant, lors du 2e vingt. En troisième, les deux défensives jouaient serré et attendaient les opportunités qui pouvaient s'offrir à eux. Ajouter à cela, un duel de gardien exceptionnel entre Adam Russo et Fred Piché, et vous obtenez une rencontre de haut niveau que la LNAH a de meilleure à offrir.

Dominic Savoie nivelait le pointage en 2e période lors d'une attaque à cinq sur une passe de Charpentier et Evgueni Nurislamov, qui lui, déclarait avoir peur de ne pas être à la hauteur dans une entrevue d'avant-match, doutant de sa bonne mise en forme de partie. Il n'aura mis qu'une période à s'ajuster, car Francis Breault l'a envoyé pratiquement à toutes les sauces pour le reste de la rencontre.

Nicolas Marcotte redonnait l'avance aux Marquis en milieu de 3e période, devant 2008 partisans en liesse. Mais, à peine une minute plus tard, Nurislamov fait une passe à Marc-André L'Héreault, qui lui, voit Jon Mirasty décamper sur le flanc gauche, lui remet la rondelle dans une exécution parfaite. Mirasty passe la ligne bleue et décoche un tir frappé bas, qui surprend complètement Fred Piché, pour le but égalisateur. Mirasty avait peine à croire ce qui venait de se passer.

La prolongation n'a évidemment pas fait de maîtres, et en 7e vague, en fusillade, sur le dernier tir de la rencontre, Éric Doucet, calmement, marque le but de la victoire, lui qui a montré beaucoup de leadership durant cette rencontre, pour un compte final de 3 à 2.

Une première victoire à Jonquière pour la nouvelle concession soreloise en 5 ans.

Jon Mirasty a affronté Alex Penner dans les premières secondes du match, dans un combat violent et épuisant, tandis que Martin Trempe y est allé contre Shawn McMorrow.

Les lancers : 38-30 en faveur de Jonquière, et les trois étoiles furent 1- Éric Doucet, 2- Frédéric Piché et 3- Adam Russo.