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dimanche 07 juin 2015

Francis Breault annonce son départ des Éperviers
Par Jean Doyon



On s'en attendait un peu, mais c'est maintenant confirmé par le DG de l'équipe Christian Deschênes ce matin, les frères Francis et Jocelyn Breault ne seront pas de retour à la barre des Éperviers de Sorel-Tracy la saison prochaine.  Celui qui a été nommé entraineur de l'année au cours de la dernière saison 2014-15, et ce pour la 5e fois au cours de sa carrière dans la LNAH, a évoqué des raisons d'obligations familiales, mais aussi professionnelles, qui l'ont amené à prendre cette décision.

« Je dois prendre un break ! », disait-il d'entrée de jeu ce matin en entrevue avec le Semipro Magazine.  « Ma famille en souffre et mon emploi aussi.  C'est très prenant le travail d'entraineur, surtout pour une équipe gagnante comme cette année.»

« La ligue Nord-Américaine aujourd'hui, c'est beaucoup de chose à gérer derrière le banc, et de plus en plus d'émotions.  Ça, ça tire du jus !  Alors, je prend une pause ! », mentionne Breault.

Francis Breault était le 36e entraineur de l'histoire de la concession senior à Sorel-Tracy, mais il détient le record de longévité derrière le banc des locaux au Colisée Cardin, soit trois ans.  Il était en poste depuis le 15 juin 2012.

Il aura été l'entraineur qui a connu le plus de succès avec l'équipe soreloise.  En trois ans, il a conduit son équipe en finale à deux reprises en plus de procurer à la concession un premier championnat de saison de son histoire.

« J'ai eu trois belles années, mais mes meilleurs souvenirs fut à mon arrivée la première année.  On a débuté la saison avec une équipe qui se cherchait, pour passer à une équipe compétitive qui s'est rendu en finale contre toutes attentes, à deux victoires de gagner la Coupe.» 


Jocelyn & Francis Breault

C'est unanime dans l'entourage de l'équipe, ce que Francis Breault a amené avec les Éperviers, c'est l'éthique de travail, et ce, autant sur la route qu'à la maison.  Depuis qu'il était en poste, c'est plus de 80% des joueurs qui se présentaient à chaque entrainement le mercredi au Colisée, et c'était toujours avec le sourire.  Les joueurs aimaient sa façon de faire les pratiques, ses plans de match, et sa façon de communiquer avec les joueurs.

« Avec le travail de tout le monde autour de moi, les entraineurs adjoints, la direction et même le staff, on travaillaient dans le même sens, et ça se reflétait sur les joueurs car ils étaient fiers de jouer chez nous.  Quand tu joue avec fierté, qu'il y a une atmosphère positive dans le vestiaire, et que ça te tente de jouer au hockey, ça donne de bons résultats. », analysait l'ancien des Kings de Los Angeles.

Breault a fait en sorte que l'organisation est devenue compétitive au cours de ces trois saisons.  « Les jeunes qui vont se pointer avec l'équipe auront le mandat de gagner ! »

La grande déception du coach de 48 ans reste la finale 2015.  « Je ne m'explique pas encore notre défaite en 4, en finale ! », déclarait-il avec déception.  « On dirait qu'on a perdu confiance en finale.  Pour la retrouver, ça prend des victoires, et ce n'est pas arrivée.  Nous étions moins confiant que Thetford dans les matchs serrés, et ils ont capitalisé là-dessus.  Mais, à part ça, ce fut trois années mémorables ! »

Un été chargé pour Christian Deschênes

Le DG des Éperviers, Christian Deschênes commence à se dire qu'il aura du pain sur la planche au cours de l'été.  Deschênes, qui participera à son 6e repêchage samedi prochain, voyait venir cette annonce avec appréhension, mais se devait de savoir le plus vite possible si son entraineur était de retour.

« Je le sentais venir, car la saison dernière ce fut difficile de le ramener au bercail. Il était hésitant.», confiait le copropriétaire des Éperviers.« Oui, il y a la famille, mais je pense aussi qu'à son travail, ça commençait à être difficile.  Francis travaille sur la construction et ce n'était pas évident de s'absenter à tout bout de champ.»

Deschênes, comme la grande majorité de l'entourage de l'équipe, n'avait que des éloges envers Breault.  « Francis a changé la philosophie de l'équipe.  Je voulais avoir un coach plus vieux, avec plus d'expérience, qui s'approprierait l'alignement des joueurs à chaque match, et qui avait une stratégie hockey.  C'est ce que j'ai eu ! »

« Il a apporté un étique de travail à notre équipe, il bâtissait des pratiques "le fun", nous étions pratiquement tous présents à chaque pratique.  Il nous a inculqué le plaisir de jouer et d'être ensemble.  Cet esprit d'équipe a eu un impact direct sur nos résultats ! »

Grâce à son bagage d'expérience, ses stratégies, ses plans de match établis, serrés, Breault, selon Deschênes, a fait partie du développement des jeunes joueurs de l'équipe.  « C'est lui qui les a montés.  En plus, il ne demandait rien de bien compliqué, mais juste qu'on reste dans notre plan de match, chacun apporte ce qu'il a à apporter.  Ce n'était pas un "lanceux" de poubelles ni un criard, il avait le "talking" senior.  Très organisé, il communiquait beaucoup avec tout le monde, autant les jeunes que les vétérans.  Alors, tout le monde a embarqué dans le bateau. »

Pour le DG des Éperviers, ce n'est pas un hasard que Francis Breault ait remporté le titre d'entraineur de l'année, mais le remplacer ne sera pas évident.  « Je vais avoir un gros été finalement ! », concluait Deschênes.

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