jeudi 26 avril 2018
Une finale de rêve !
Par David Lagassé, collaboration
spéciale
Il se pourrait bien que quelques
scénaristes d’Hollywood soient
derrière le déroulement des
présentes séries dans la ligue
Nord-Américaine. Les différents
scénarios à suivre durant la
finale seront tous plus
dramatiques et intéressants les
uns que les autres. Allons en
explorer quelque un.
Deux anciens gardiens de l’année
renaissent de leurs cendres
Le premier duel à surveiller
lors de la finale sera
l’affrontement entre Marco
Cousineau et Loïc Lacasse. Les
ressemblances cette année entre
les deux gardiens sont
frappantes. Il s’agit de deux
gardiens ayant déjà remporté le
trophée du gardien de l’année
dans la LNAH (Cousineau en 2014
et Lacasse en 2013-2016), ils en
seront tous les deux à leur
première finale dans la LNAH et
ils ont tous les deux connus des
saisons difficiles pour
finalement s’établir à nouveau
comme deux gardiens dominants
dans leur demi-finale
respective.
Du côté de Marco Cousineau, son
début de saison fut pour le
moins mouvementé, alors que dès
le deuxième match des Draveurs
de Trois-Rivières, il quitta
l’équipe suite à une altercation
à l’interne pour ne plus
revenir. Toujours à la
recherche d’opportunités,
Christian Deschênes à réussi à
impliquer le gardien de 28 ans
dans une transaction l’amenant à
Sorel-Tracy à la date limite des
échanges. C’est à ce moment que
l’entraîneur des gardiens,
Stéphane Ménard, le pris sous
son aile afin de lui permettre
de retrouver le niveau de
performance qui lui avait permis
d’être nommé le joueur le plus
utile dans la LNAH en 2014.
Nous pouvons maintenant dire que
ce fut mission accomplie,
puisque le #31 des Éperviers
vient de nous offrir une
performance semblable à ce que
Marc-André Fleury (un autre
élève de Stéphane Ménard) vient
de réaliser avec les Golden
Knights de La Vegas contre les
Kings de Los Angeles dans le
premier tour des séries de la
LNH. Il aura maintenu un
pourcentage d’arrêt de 0.966
dans les matchs #5-6-7 de la
série contre Thetford Mines.
Bien qu’il s’agisse de la
première finale LNAH de
Cousineau, il ne faut pas
oublier qu’en 2009, il avait
permis aux Voltigeurs de
Drummondville de se rendre à la
Coupe Mémorial. Il avait
d’ailleurs remporté le titre de
meilleur gardien du tournoi.
Nous avons eu droit à une
histoire similaire dans le bas
du Saint-Laurent cette saison,
alors que Loïc Lacasse qui
semblait être le gardien #1 sans
équivoque des 3L en début de
saison a connu son lot de
problèmes au courant de la
saison. Pendant la majorité de
la campagne, suite à des
performances en dents de scie,
lui et Guillaume Descelles, se
sont échangés le poste de #1 à
tour de rôle.
Heureusement pour l’équipe de
Rivière-du-Loup, l’ancien choix
au repêchage des Canadiens de
Montréal a retrouvé ses repaires
en demi-finale en y allant d’une
performance tout simplement
époustouflante contre le Marquis
de Jonquière, dans une série qui
s’était vite transformée en duel
de gardien entre lui et son
vis-à-vis, Cédrick Desjardins.
Il a maintenu un impressionnant
pourcentage d’arrêt de 0.935
tout au long de la série contre
Jonquière.
Alors que chez les Éperviers,
les joueurs auraient peut-être
aimé avoir la chance de prendre
leur revanche sur Guillaume
Descelles (qui les avaient
muselés en finale il y a deux
ans), Loïc Lacasse doit aussi
saliver à l’idée d’avoir la
chance d’éliminer Sorel-Tracy,
puisque lors des deux saisons où
Lacasse avait été nommé gardien
de l’année, soit 2013 et 2016,
ce sont les Éperviers (le HC
Carvena en 2013) qui réussirent
à vaincre son équipe.
Le gardien des 3L doit
d’ailleurs se souvenir de la
défaite crève-cœur des Marquis
en 2016, suite au célèbre but de
Vincent Couture en 2e période de
prolongation, lors du match #7
de la série demi-finale. Ce sera
donc un duel de gardien rempli
d’intrigue auquel nous aurons
droit durant la finale.
Les deux meilleurs trios de la
ligue s’affronteront en finale
Dans le monde du hockey, rares
sont les équipes qui ont la
chance de compter sur un trio
tellement constant et dominant
qu’il demeure inchangé pendant
toute la saison. Les deux
équipes qui s’affronteront en
finale possèdent un tel trio.
Du côté des 3L, Marc-Olivier
D’Amour, Marc-André Tourigny et
Keven Veilleux ont fait la pluie
et le beau temps dans les arénas
de la province tout l’hiver. Les
trois joueurs ont même terminé
la saison 1,2 et 3 au niveau des
pointeurs de la ligue ! Le
meneur du trio est Tourigny, qui
cette année a tout raflé au
niveau des honneurs individuels
de la ligue : joueur le plus
utile, meilleur pointeur,
meilleur buteur et joueur de
centre sur l’équipe d’étoile de
la ligue.
Une des grandes forces du trio
est la dynamique qu’on retrouve
avec Tourigny, un joueur de
centre de plus petite taille et
les deux ailiers D’Amour et
Veilleux, qui sont deux
attaquants de puissance, ce qui
permet de créer de l’espace sur
la glace afin que leur joueur de
centre puisse exprimé tout son
talent. De plus, ne vous laisser
pas berner par la taille de
Veilleux, il possède des mains
tout en finesse.
Il y a cependant un joueur
depuis le début des séries
éliminatoires qui a obtenu plus
de points que Marc-André
Tourigny et il s’agit de Kévin
Gadoury des Éperviers. Sa ligne,
complétée par Marc-André Bernier
et Étienne Brodeur, a été le
pilier de l’attaque des Sorelois
durant toute la saison. Alors
que l’entraîneur recru,
Christian Deschênes, essayait de
trouver ses combinaisons de trio
en début de saison ou de
composer avec les multiples
blessures survenues chez les
Éperviers cette année, une ligne
est restée intacte soir après
soir dans son alignement.
Il s’agit d’un trio qui se
complète à merveille avec le
transport de rondelle
extraordinaire de Gadoury, le
positionnement impeccable de
Bernier et la touche de marqueur
de Brodeur, qui semble toujours
obtenir une chance à chaque fois
qu’il touche à la rondelle
semble-t-il. Lors de la série
demi-finale contre l’Assurancia,
le trio a marqué un total de 15
buts en 7 rencontres, ce qui
équivaut à 60% des buts qui ont
été marqués par les Éperviers
lors de la série. Ces chiffres
sont tout simplement ridicules.
Ce sera donc un véritable duel
de titan entre deux trios, qui
sont de loin les plus dominants
de la ligue.
La meilleure rivalité de la
ligue
Ce point n’a plus vraiment
besoin de présentation, mais
au-delà de tous les duels entre
les différents joueurs
intéressants à observer au cours
de la finale, il reste que ce
sera une finale entre les deux
équipes qui démontrent le plus
d’animosité l’une envers l’autre
depuis quelques années dans la
LNAH. Ce sera un affrontement en
séries entre Sorel-Tracy et
Rivière-du-Loup pour une 3e
année consécutive (2e finale) et
un 4e en 6 ans.
Les deux dernières séries entre
les deux se sont rendues à la
limite des 7 matchs. De plus les
deux équipes regorgent
d’agitateurs qui sont devenus
maîtres pour semer la pagaye.
Les Adam Bourque, Maxime
Charron, Dany Potvin vont s’en
donner à cœur joie contre les
Maxime Villemaire, Jean-Philip
Chabot et Marc-Olivier D’Amour.
Du côté de Rivière-du-Loup,
Maxime Villemaire est
probablement le meilleur
agitateur de la ligue, lui qui
est toujours le premier à
inciter ses adversaires à le
frapper dans le but d’aller
chercher une pénalité et il
n’hésite pas à narguer
allégrement les partisans
adversaires, surtout après un
but. Nous n’avons qu’à regarder
ses multiples altercations avec
le gardien des Marquis, Cédrick
Desjardins, pour voir à quel
point il réussit à déranger. Il
en tiendra aux joueurs des
Éperviers de ne pas tomber dans
ses multiples pièges.
Un autre joueur à surveiller du
côté des 3L sera Yvan Busque,
qui connaît une résurgence lors
des présentes séries avec 10
points en 13 matchs. Il ne faut
pas oublier que ce joueur avait
été nommé joueur par excellence
des séries en 2010, alors qui
avait remporté la coupe avec
St-Georges. En saison régulière,
une moyenne de 3 combats par
match ont eu lieu entre les deux
équipes, de loin la moyenne la
plus élevée de n’importe quel
adversaire pour les Éperviers.
Il y a avait aussi eu une
altercation entre les deux
entraîneurs, Christian Deschênes
et Simon Turcot, lors de la
rencontre du 2 décembre dernier.
Les deux entraîneurs s’étaient
rejoints dans le tunnel derrière
le banc des joueurs au Centre
Premier Tech et s’étaient
échangé plusieurs politesses
séparées seulement d’une
grille. Une attaque non
justifiée sur Dany Potvin avait
été à l’origine de la dispute.
Cette finale sera donc un autre
chapitre historique dans la
meilleure rivalité de la ligue.
L’heure de la revanche
Finalement, malgré tout ce qui
s’est écrit depuis le début de
l’article, il en reste que du
côté sorelois une chose sera
dans la tête de tous les joueurs
et de tous les partisans :
prendre notre revanche suite à
la défaite en finale il y a deux
ans.
Une finale de 7 parties, dont 3
avaient été en surtemps (une qui
s’était terminée en 3e période
de prolongation). Un match
numéro 6 où les Éperviers
étaient venus à un poteau de
Mathieu Dumas en prolongation de
remporter la coupe. La fin de ce
même match avait été vivement
contestée, alors que sur la
séquence qui mena au but gagnant
de Marc-Olivier D’Amour,
Stéphane Roy et Étienne
Archambault luttaient au sol
depuis bon nombre de temps sans
que les arbitres sifflent.
Cette finale sera d’autant plus
spéciale pour Christian
Deschênes, qui avait vécu la
dernière en tant que joueur. Il
est aussi bon de mentionner que
cette même année en demi-finale,
David Massé, qui était alors le
capitaine des défunts Prédateurs
de Laval, avait aussi été
éliminée par ces mêmes 3L. La
table est donc mise pour une
autre finalement mémorable à
Sorel-Tracy et les partisans ont
tout pour croire que celle-ci
sera la bonne ! |