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« L'accent sur les forces du circuit, plutôt que ses problèmes ! » - Jean-François Laplante, nouveau commissaire de la LNAH


jeudi 05 juillet 2018

J'avais hâte de discuter avec le nouveau commissaire de la Ligue Nord-Américaine de Hockey, l'ancien joueur, Jean-François Laplante, qui a été très convainquant auprès des propriétaires lors de sa présentation d'embauche, selon ce qu'on nous a dit, et des plus convaincus des bienfaits de la LNAH puisqu'il a évolué 8 saisons de 2007-2015 dans le circuit senior majeur. « Je suis convaincu moi-même, donc ce fut facile d'être convaincant ! », réplique-t-il lors d'une entrevue avec le SM.

Jean-François Laplante, qui demeure à St-Jérôme, avait été repêché par le Top Design de Saint-Hyacinthe en 2007, et il est reconnu pour être un gagnant au sein des équipes avec qui il a joué.  À 35 ans, il a déjà remporté la coupe Vertdure trois fois; à Saint-Georges, à Sherbrooke et à Thetford Mines entre 2010 et 2012 avant de poursuivre sa carrière à Cornwall et Laval.

Ses dernières statistiques en 2015 montraient qu'il avait marqué 137 buts et récolté 174 passes pour 311 points en saison régulière depuis son arrivée dans le circuit. Il a pris sa retraite du hockey il y a déjà trois ans. Il est titulaire d’une maitrise en administration publique.

« Tout le monde ne parle que des problèmes du circuit, moi je leur ai proposé de parler de leurs forces. Je trouvais qu'on n’avait jamais exploité les réelles forces de la LNAH, sa façon de la mettre en marché, et notre façon de faire les choses. J'ai proposé des projets que j'aimerais faire, des méthodes que je mettrais de l'avant. J'ai "focussé" sur les forces de la ligue et son potentiel à exploiter et je crois que ça les a séduits.», expliquait-il d'entré de jeu.

Et justement, quelles sont-elles ces forces ?  « L'une des forces, ce sont les joueurs, et pas juste au niveau hockey mais aussi au niveau de la personne comme telle.», répond-il.  « J'ai rencontré énormément de bonnes personnes, avec des histoires très intéressantes.  Des histoires qui devraient être mises de l'avant, sur lesquelles on devrait capitaliser pour que les joueurs deviennent des modèles, et des exemples pour les communautés où il y a des équipes.  Pas juste au niveau hockey, mais sur le plan personnel, de leur évolution, de leur histoire et leur expérience.  Je trouve que ça manque dans la LNAH, ça n’a jamais été exploité ! », poursuit Jean-François Laplante.

M. Laplante expliquait qu'au cours des années précédentes, les bagarreurs étaient mis de l'avant parce qu'ils attiraient plusieurs partisans et devinrent les vedettes des équipes et du circuit.  « Mais, les choses ont changé, et l'évolution de la société aussi, particulièrement en raison des commotions cérébrales.», disait-il.

Fallait donc lui demander ce qu'il pensait des bagarres dans la LNAH, puisque c'est un dossier qui est encore à l'origine de plusieurs débats.  « Dans son ADN, la LNAH a toujours été vendue comme du hockey intense, et si tous les bons joueurs peuvent maintenant avoir une job, c'est parce qu'à l'origine il y a eu des bagarreurs.  Ensuite, la Ligue a évolué en même temps que la société.  C'est très important à comprendre.  Il y a eu une énorme évolution au cours des dernières années.», expliquait le nouveau commissaire.

« Ma première équipe avec qui j'ai joué, il y a 12 ans, nous avions eu 8 bagarres générales au cours de la saison.  Là, dernièrement il n'y en avait pratiquement plus.  Les coups salauds, il y en a de moins en moins, les joueurs sont plus conscients des conséquences de leurs gestes.  Alors, je pense que cette tendance-là, c'est irréversible, et c'est même encouragé.  Mais, je ne serai pas celui qui va dire que c'est terminé !  Absolument pas.  Est-ce que je pense que les bagarres ont leur place dans le hockey, selon les circonstances, définitivement !  Sauf que, même si on voulait revenir en arrière, on ne pourrait pas.  La philosophie n'est plus la même avec les jeunes.», expliquait M. Laplante.

L'une des qualités que doit avoir un commissaire d'une ligue sportive est d'être en bon "rassembleur".  Quelqu'un qui est capable de bien s'entendre avec des gens d'affaires, des conseils municipaux, des politiciens, peut-être même avec les partisans, mais d'abord et avant tout, avec les propriétaires d'équipes.  « C'est une des premières choses que je leur ai dit, dans leur description de tâche, qu'ils devraient ajouter de protéger les propriétaires contre eux-mêmes.  C'est important.  Pour ma part, je n'ai pas de parti pris pour aucune équipe.  J'ai joué avec plusieurs, j'ai eu de belles expériences dans ma carrière, mais malheureusement pour les partisans des équipes avec qui j'ai évolué, je n'ai aucun sentiment d'appartenance avec aucune équipe.  Par contre, j'en ai un pour la LNAH.  Et pour moi maintenant, c'est important que les décisions soient prises en fonction des intérêts de la ligue.», déclare Jean-François Laplante.

La question d'ensuite était incontournable et c'était celle de l'expansion.  Est-ce que l'expansion fait partie de ses préoccupations ?  « C'est une grosse partie de mon mandat, mais à la base je pense qu'il y a un gros travail à faire d'introspection, afin de solidifier la ligue dans ses manières de faire, dans ce que nous sommes en tant que ligue, de bien identifier où on veut aller, se fixer des objectifs et à partir de là on va être en mesure d'aller voir d'autres gens et créer des partenariats.  Oui L'expansion est un de mes très gros mandats, mais va falloir solidifier les concessions actuelles avant d'en aller voire d'autres. »

Trois-Rivières ne faisant plus partie de la LNAH, Jean-François Laplante est d'avis que les cinq autres équipes restent quand même assez solides.  Mais, il veut solidifier les manières de faire, qui doivent être uniformes d'une équipe à l'autre, dit-il, et de cette façon le circuit va gagner de la crédibilité.  « Et c'est cette crédibilité-là qu'on va aller vendre à des futurs partenaires. C'est plutôt en ce sens là. »

Au lendemain de son embauche, M. Laplante prévoit rencontrer les proprios le plus tôt possible afin de plancher sur le dossier de la 6e équipe.  « J'ai quelques petites idées en tête pour essayer de faire que ça fonctionne, sinon on partira à cinq équipes et ce sera ça le point A de la Ligue cette année.  Ensuite on regardera pour s'en aller vers le point B que l'on se fixera.» 

Dans les faits, le commissaire veut développer une vision commune, préparer l'AGA, engager un directeur pour les arbitres, monter un comité de discipline et préparer le repêchage, « ... toutes les choses pour préparer la prochaine saison, et essayer de voir les différentes possibilités au niveau des concessions.», concluait-il

M. Laplante ne connait toujours pas pour l'instant la date du prochain repêchage.

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