Le
calibre de jeu à la hausse ?
Une chronique de Jean Doyon
(19 septembre 2016)
- Je ne crois pas que les
joueurs qui sautent sur la
patinoire lors d'un match de la
Ligue Nord-Américaine, ne jouent
pas pour gagner. Pour avoir été
près des joueurs et des
organisations pendant plusieurs
années, comme relationniste ou
journaliste, les joueurs jouent
comme si c'était leur dernier
match, la plupart du temps.
Rien
qu'à voir travailler les
thérapeutes avant, pendant et
après les rencontres, voir les
infirmeries pleines à craquer
tout le temps, les gars
reçoivent des coups et sont
prêts à y retourner aussitôt
guéris ou libérés par leurs
médecins. On peut souvent voir
le feu dans leurs yeux, et ceux
qui n'ont pas cette flamme, ne
restent habituellement pas
longtemps.
Rien qu'à voir les mines
déconfites après une défaite ou
même une série de défaites, des
colères, des engueulades entre
joueurs, la déception dans le
visage des entraineurs, même des
prises de bec avec des
partisans. De voir des joueurs
de premier plan, au bord de
l'émotion parce que leur
performance n'est pas à la
hauteur des attentes. C'est
leur orgueil qui en prend un
coup dans ce temps-là.
Que d'entendre ou de lire, des
commentaires qui insinuent que
d'exclure la 7e équipe des
séries éliminatoires, pour le
printemps 2017, va changer
l'allure des matchs de toute la
saison, la vigueur du jeu ....
que ça va être meilleur
finalement..., est une utopie!
Sauf, qu'on n’est jamais à
l'abri d'un mauvais match, un
mauvais soir, une mauvaise
rencontre dans le système, les
planètes qui n'étaient pas
alignées ce soir là ... ça
arrive aux meilleures équipes !
À mon avis, la seule chose qui
sera différente est qu'au cours
des mois de février et mars, les
équipes de dernières positions
se feront de véritables guerres
de tranchées pour entrer dans
les 6 premières positions.
Si le calibre de jeu a à
s'améliorer à nouveau cette
saison ce sera certainement en
raison des nombreuses signatures
de qualités dont nous avons été
témoins jusqu'à maintenant. Des
joueurs de très bon calibre
s'intéressent de plus en plus à
la LNAH.
Autre point aussi, la
dissolution de l'équipe de
Cornwall, dont les joueurs ont
été redistribués dans toutes les
autres équipes, mettra au
chômage au moins un joueur par
équipe, qui jouait régulier l'an
dernier. Le calibre de jeu
devrait s'en ressentir, c'est
certain.
Selon moi, toutes les équipes
ont monté d'une coche cet été,
ce qui pourrait découler en un
classement très serré pendant
toute la saison. Chaque
victoire sera importante, dont
chaque défaite aura une
influence rapide au classement.
À Cornwall, on s'est reviré sur
un 10 cennes
Ça n'a vraiment pas pris de
temps hein ? Même pas deux
semaines après la dissolution
des River Kings, que déjà on
annonçait une nouvelle équipe
senior à Cornwall, pour joindre
la Ligue Fédérale américaine.
En
fait c'est Rodney Rivette, qui
avait tenté in extremis de
sauver les River Kings il y a 3
semaines, et Mitch gagné, qui
lui étaient de ceux qui avaient
amené les River Kings dans la LNAH, qui sont les deux
principaux tenants des Nationals
de Cornwall. Entente signée
avec la ville.... d'ailleurs !
Cette Ligue se compose de six
autres équipes: les River Driver
de Berlin, les Titans de
Danbury, les Dashers de
Danville, les Prowlers de Port
Huron, les Fighting Saints de
St-Clair Shores et Wolves de
Watertown.
Le proprio des River Kings,
Steven Moreau avait dit au
printemps dernier qu'il avait
besoin de 700 000 $ pour la
prochaine saison. Peut-on lui
reprocher d'avoir baissé les
bras ? Surtout lorsque les
ventes de billets de saison
affichaient un gros 125, alors
qu'il en espérait au moins 500,
sinon 1000, et seulement 3
commandites de vendus. Il s'est
tout simplement dit : Bin cou
don, le hockey de la LNAH ne
pogne pas à Cornwall !
Dommage, car on aimait bien
aller à Cornwall, d'autant plus
que dans les rumeurs
d'expansion, la ville de
Rockland, près d'Ottawa, ressort
très souvent. C'aurait
fait une belle rivalité !
Pas de prédictions cette année
Cette
année, je ne ferai pas de
prédictions pour l'issue du
classement général de la LNAH.
J'ai eu ma leçon l'an dernier.
En fait, c'est Marc Boivin,
propriétaire des Marquis, qui me
l'a remis sur le nez, au cours
de l'été, alors qu'au début de
la dernière saison, j'avais émis
des doutes sur la progression
de son équipe pour 2015-16.
Mon inconnu était l'entraineur
Claude Bouchard, que je ne
connaissais pas du tout, mais
qui a fait un travail formidable
avec son équipe, assez pour
remporter le championnat de la
saison régulière.
Mon inconnu cette saison est le
populaire entraineur-chef,
Richard Martel, que j'ai eu le
plaisir de rencontrer au dernier
repêchage à Sorel au mois de
juin. Il a du feu dans les yeux
et semble connaitre le hockey
senior, puisque dit-il,
«
J'ai assisté à de nombreuses
rencontres des Marquis et je
connais la plupart des joueurs
de cette ligue. »
En conclusion, connaitre le
hockey est une chose, mais
connaitre le hockey senior en
est une autre ! |