Michel Godin:
Le sang de la LNAH lui coule
dans les veines!
Déjà deux
décennies d’implication au sein
du senior majeur
(Sylvain
Neveu, Octobre 2014) -
En observant la structure des
organisations et la
règlementation sur la sécurité
des joueurs en ce début de
saison, je me suis posé la
question à savoir quel rôle
pouvait bien avoir joué le
commissaire Michel Godin au
cours des dernières années face
à ces changements.
Le sens de l’entrepreneurship
Pour ceux qui en savent peu sur
celui qui campe le rôle de
commissaire de la LNAH depuis
bientôt six ans, soulignons que
Michel Godin en est présentement
à sa vingtième saison sur la
scène du hockey senior majeur.
En 1995, alors âgé de 26 ans, il
fut l’un des chefs de file lors
de l’implantation d’une
concession de hockey senior
majeur à Pont-Rouge, une ville
dortoir disait-on. Le but,
divertir les amateurs de hockey
et réinjecter une partie des
recettes à l’amélioration des
infrastructures de
l’amphithéâtre locale qui
passera de 800 à 1,050 sièges.
Homme-orchestre, il en occupera
les fonctions de
directeur-gérant de 1995 à 2004,
tout en s’impliquant au sein de
l’exécutif de sa ligue. Sous sa
gouverne, son équipe fut
construite autour de joueurs
notables et de quelques
pugilistes, dont un jeune et
spectaculaire du nom de Mike «Iron
Man» Brault.
Le Grand-Portneuf, et le Caron
et Guay par la suite, auront
animé pendant près de dix ans le
Centre récréatif Joé-Juneau en
présentant des formations
représentatives année après
année. Mais pour ceux qui le
connaissent davantage, le
principal intéressé ne s’en
bombera pas le torse, préférant
donner le crédit aux
commanditaires, aux joueurs et à
ceux qui ont gravité autour de
l’équipe.
Au tournant de l’an 2,000,
figurant dans un marché qui
prenait l’ampleur de la East
Coast League, sans parler des
nouvelles règles fiscales,
Pont-Rouge a vu sa franchise
être transférée à
Trois-Rivières.
Un candidat de choix
Michel Godin reflète l’image
d’un gars d’équipe et d’un
individu organisé. De plus, on y
reconnait un homme habité par un
fort sentiment d’appartenance.
D’ailleurs dans la vie de tous
les jours, il occupe l’emploi de
directeur aux sports, loisirs et
vie communautaire à l’Hôtel de
Ville de Pont-Rouge, sa ville
natale. Sous sa direction, il en
découle un organigramme composé
de près de quatre-vingt-dix
employés.
Quand on s’y arrête, on comprend
mieux pourquoi l’on s’est tourné
vers lui lorsque son
prédécesseur, Michel Gaudette, a
quitté son poste de façon plutôt
abrupte un certain mois de
décembre de 2008? À ce
sujet, certains de ses proches
collaborateurs vous diront que
le sang de la LNAH lui coule
dans les veines et que dans les
bons comme les mauvais moments,
il s’est toujours retroussé les
manches pour le bien de cette
ligue.
Rôle de commissaire
Qu’importe la ligue, un
commissaire est avant tout une
personne élue par les
gouverneurs et en bout de ligne
ce sont ces derniers qui
prennent les décisions finales.
Or, l’une des tâches du premier
magistrat est de s’assurer que
l’on suive les règles
administratives adoptées par ces
mêmes gouverneurs. Il doit voir
également à ce que tout son
monde laisse son logo accroché
au vestiaire pour faire front
commun lors des réunions. Je
l’ai questionné sur la
règlementation et les principes
administratifs adoptés au cours
des dernières années:
«C’est
clair, on ne peut plus franchir
les limites financières que l’on
s’est fixé. Rappelons-nous qu’il
fut un temps où les arénas se
remplissaient, mais des équipes
complétaient la saison avec des
déficits pouvant aller jusqu’à
$500,000. L’aventure se
terminait en mettant la clé dans
la porte. Le hockey est un sport
d’émotions mais l’expérience
nous dit que les émotions
doivent rester sur la glace, pas
dans les bureaux, sinon il n’y a
plus de barrières.
Tous ensemble, nous avons donc
mis l’emphase sur la structure
et l’auto-discipline. Chacun
représente sa concession, il en
va de soi, mais il faut qu’on
laisse son logo accroché au
vestiaire lors des réunions et
que l’on fasse front commun pour
la rentabilité de nos
concessions. Le but est de gérer
cela comme une entreprise
d’affaires: en donner beaucoup
aux amateurs et au meilleur
prix.
On continue de travailler
collectivement chaque année dans
le but d’améliorer également la
sécurité des joueurs. On voit
des résultats puisqu’au lieu
d’aller jouer ailleurs, beaucoup
de jeunes hockeyeurs rentrent
maintenant au Québec vers l’âge
de 22 ans. Même les arbitres
nous sollicitent pour poursuivre
leur carrière chez nous. Nous
sommes devenus plus sérieux au
fil du temps et on nous regarde
maintenant comme les autres
ligues. C’est un travail
d’équipe et nous en sommes
fiers. », de conclure
celui qui est affilié à la LNAH
depuis presqu’une génération. |
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PAR SYLVAIN NEVEU |
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SECTION LNAH
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