samedi 12 décembre 2015
Chronique 20 ans d’histoire
par Sylvain
Neveu
Mi-saison
2015-16 : des Prédateurs plus
expérimentés et supérieurs en
défensive
12 décembre 2015 - Suite à leur
élimination expéditive face aux
Marquis de Jonquière le
printemps dernier, le comité
hockey de l’organisation
lavalloise a retroussé ses
manches en apportant plusieurs
changements qui se sont avérés
positifs au sein de sa
formation. D’ailleurs, seulement
six joueurs de l’édition 2014-15
font encore partie de
l’alignement des Prédateurs en
ce moment.
Défensive raffermie
Si la défensive a été la
principale lacune des Prédateurs
la saison dernière, on dénote
une amélioration dans ce
département présentement.
Soulignons que l’édition
actuelle a réussi à réduire son
différentiel de -28 à -6
jusqu’ici en comparaison avec la
campagne précédente, et
ce, malgré la dégelée subit au
compte de 11 à 4 à Thetford
Mines alors que
l’entraîneur-chef Serge Forcier
venait de quitter le navire.
Devant le filet, ces derniers
peuvent compter sur deux
portiers d’expérience. À débuter
par Karel Saint-Laurent qui a
connu un excellent début de
saison, lui qui a été choisi au
titre de joueur défensif du mois
d’octobre dans le circuit Michel
Godin. Quant au vétéran Adam
Russo, à mi-chemin au calendrier
régulier, ce dernier détenait un
pourcentage d’efficacité de
.922, en plus d’avoir enregistré
un coup de pinceau au cours des
six rencontres auquel il a
participé.
À la ligne bleue, la direction
de l’équipe en a surpris plus
d’un en faisant l’acquisition
d’un général de la trempe de
Bruno Saint-Jacques. De mémoire,
il faudrait remonter aux beaux
jours de Bobby Dollas des Chiefs
afin de revoir un défenseur
capable de contrôler la « game »
tel que Bruno peut le faire au
sein de la LNAH. Quant à Maxime
Ouimet, un joueur physique,
reconnu principalement pour ses
qualités en défensive, ce
dernier est venu combler un
besoin urgent au sein d’une
brigade trop souvent
embouteillée il y a à peine
quelques mois.
Talent, expérience et
profondeur en offensive
À l’attaque, Pierre-Luc Sleigher
et Martin Gascon se sont avérés
deux révélations lors de ces 20
premières rencontres de la
saison. Leur contribution, en
supériorité numérique notamment,
parle par elle-même. Si le
premier a récolté 14 de ses 29
points en surnombre, le second
n’est pas en reste en ayant
inscrit 13 de ses 23 points dans
des circonstances similaires.
Or, c’est toutefois au niveau de
la profondeur que les Prédateurs
se sont les plus améliorés.
Rappelons-nous qu’à quelques
semaines d’entreprendre les
séries du printemps dernier, le
départ du gardien numéro un,
Mathieu Corbeil-Thériault,
combiné avec une malencontreuse
blessure subie par celui qui
était considéré comme le leader
offensif, Pierre-Luc O’Brien,
ont tué dans l’oeuf tout espoir
de devenir la formation
cendrillon en séries
éliminatoires.
Cette année, on a rajusté le tir
en misant sur un meilleur
équilibre au sein des deux
premiers trios. D’ailleurs, tous
savaient ce qu’O’Brien ainsi que
Massé pouvaient apporter à leur
équipe mais, en plus de l’ajout
de Sleigher et Gascon,
l’addition des Wathier, Lévesque
et, tout récemment, Denis Hamel,
apportent davantage de notoriété
à l’offensive lavalloise. Quant
à l’éclosion d’Olivier Daunais,
mentionnons que ce dernier, avec
une récolte de 11 points au
cours des 9 dernières
rencontres, n’est plus qu’à deux
points d’égaler son sommet
personnel avec 18 en carrière
dans la LNAH.
« Team toughness »
Au niveau pugilistique,
Sébastien Laferrière n’a plus
besoin de présentation. À Laval,
on sait que « Laffy » ne
refusera jamais personne et il
remplit fort bien son rôle de
justicier. Quant à Martin
Trempe, il représente un autre
poid lourd qui est en voie de
devenir très apprécié des
supporteurs de l’équipe. De
plus, ce qui a retenu
l’attention récemment, c’est
cette solidarité à laquelle on a
été témoin entre les
porte-couleurs de cette
formation : lorsqu’un individu
est victime de rudesse
excessive, plusieurs volontaires
sont prêts à se porter à sa
défense. Et cela, c’est une
marque de commerce qui a
toujours plu aux clients du
Colisée.
Communications
Je ne pourrais passer sous
silence le travail effectué
cette saison au niveau des
relations publiques.
L’intégration de M. Nicolas
Pelletier au titre de
responsable des communications
est certes un plus pour
l’organisation. On connaissait
sa plume, mais force est de
constater qu’il se tire très
bien d’affaire dans son rôle
d’intervieweur et
d’annonceur-maison. Quant à
Pierre Dionne, qui a dû porter
plusieurs chapeaux la saison
dernière, ce dernier semble
drôlement apprécier son rôle de
marqueur et statisticien dans
les hauteurs du Colisée.
Par ailleurs, malgré une fiche
de trois gains et six revers
depuis l’arrivée d’Éric Haley
derrière le banc, on constate
que quelque chose est en train
de se forger dans le vestiaire
afin de remonter dans le
classement. À mes yeux, le
nouvel entraîneur-chef à qui on
a demandé de porter une
attention spéciale à l’aspect
spectacle dans ses plans de
matchs, a bien réussi sa mission
dans ce domaine. Par contre, son
attaque massive, qui détenait la
meilleure fiche du circuit il
n’y a pas si longtemps, a semblé
manquer d’opportunisme
récemment, voire davantage lors
des rencontres qui se sont
soldés par des pointages très
serrés. Parions qu’avec le
talent et l’expérience qui
prévaut dans ce vestiaire, le
tout reviendra dans l’ordre au
fil des prochaines rencontres.
À la prochaine.
Sylvain
Neveu |