jeudi 19 mars 2015
Jonquière: une
formation prête à se sacrifier!
CHRONIQUE
L'OBSERVATEUR - PAR SYLVAIN
NEVEU
Les champions en
titre, les Marquis de Jonquière
se sont donnés pour mission de
décrocher un troisième trophée
ultime consécutif. Cette
édition, à quelques joueurs
près, ressemble en tout point à
celle qui a raflé les grands
honneurs la saison dernière.
Envers et contre tous, elle
semble mieux préparée à exécuter
tous ces petits sacrifices qui
s’imposent afin de se rendre
jusqu’au bout.
Le reflet de la série opposant
les Prédateurs de Laval aux
Marquis de Jonquière est apparu
dès la mise en jeu initiale
vendredi dernier alors que
l’entraineur Serge Forcier a
envoyé ses homme- forts sur la
glace en jouant la carte de
l’intimidation. Pour un, Chris
Cloutier s’est donc retrouvé au
centre d’un trio formé de Steve
Bossé et Sébastien Laferrière
alors que Joe Rullier, un joueur
que l’on a peu vu en deuxième
moitié de saison, de même que
David Starenky agissaient comme
arrière-gardes.
Dean Lygitsakos,
tant qu’à lui, a répliqué avec
McMorrow, Croteau et Tremblay.
Dès que la rondelle a touché la
surface glacée, McMorrow a tout
d’abord refusé l’invitation que
lui lançait Laferrière. À peine
quelques mètres plus loin,
Croteau en faisait de même avec
le pompier Bossé, qui avait le
mandat cette fois d’allumer le
feu.
Ce qui devait arriver, arriva:
devant l’indifférence de leurs
rivaux, la frustration s’est
emparée des porte-couleurs
lavallois. Ce qui fait dire aux
gérants d’estrades que les
joueurs des Marquis avaient reçu
l’ordre de ne pas laisser tomber
les gants et de laisser les
Prédateurs se faire prendre au
jeu de la frustration. Résultat:
Bossé, un joueur qui aurait pu
apporter un impact psychologique
à ses coéquipiers et au septième
joueur à Laval, n’aura joué que
huit secondes dans cette série
lorsque le quatrième duel
s’entamera.
À peu de choses près, un
scénario semblable s’est
déroulé lors de la deuxième
joute à Laval. Soit jusqu’à ce
que le match soit mis hors de
portée au troisième tiers.
D’ailleurs, pas moins de six
combats ont éclaté dans les
trois dernières minutes et
quelques secondes de jeu lors
des deux premières rencontres de
cette série.
Bien
qu’elle fait partie du
spectacle, la «toughness» ne
fait pas foi de tout.
D’ailleurs, elle ne tue pas les
punitions, ne joue pas en
avantage numérique et n’effectue
pas le grand écart pour voler un
but. Ce qui me ramène au
vestiaire des Marquis: cette
édition, bien qu’elle ne fut pas
épargnée par les blessures cette
saison, peut compter sur des
vétérans aguerris qui en ont vu
d’autres dans ce circuit. Je
pense entre autres à Simon Laliberté, Bruno St-Jacques et
Francis Charette qui se sont
signalés dans un gain de 6-3
lors du deuxième duel de cette
série disputé au Colisée de
Laval. Sans oublier les Riendeau,
Corsi, Bolduc et le cerbère par
excellence cette saison,
Pier-Olivier Pelletier, pour en
nommer que quelques-uns.
En somme, le mot d’ordre est
clair chez les Marquis: gérer
ses émotions, ne pas paniquer
après un recul au pointage,
prendre les coups en évitant le
banc des punitions, se sacrifier
en bloquant des tirs en
défensive et finalement de
régler ses comptes lorsque la
joute est hors de portée des
rivaux. Ce plan de match des
Marquis, appliqué avec rigueur
par les joueurs, aura permis aux
représentants du Saguenay de
prendre les devants et de semer
le doute dans l’esprit des
lavallois.
À la prochaine!
Sylvain
Neveu |