samedi 07 mars 2015
CHRONIQUE
L'OBSERVATEUR - PAR SYLVAIN
NEVEU
Réaction à l’article : «Pas que
des gros bras !»
Laval :
un noyau de talent méconnu
Il y a de ces articles entourant
la Ligue nord-américaine de
hockey qui nous interpellent. Je
me dois justement ici de réagir
concernant celui de Tommy
Lavallée qui s’intitule :
«
Beaucoup plus que des gros bras
!». Un sujet
intéressant qui traite des
joueurs de talent relégués aux
oubliettes chez les Prédateurs
de Laval.
Tommy frappe en plein dans le
mille lorsqu’il s’attarde aux
piliers sous estimés des
Prédateurs. À vrai dire, sa
vision rejoint la mienne.
J’irais même plus loin : c’est
l’histoire de cette concession
depuis 1998, année de la
première escale d’une formation
à Laval.
Il y a belle lurette, les Big
Bad Chiefs de Laval
représentaient une puissance de
la ligue. Le mot d’ordre était
de gagner aux points et aux
poings avec un alignement
composé de deux premiers trios
productifs, d’une «checking-line»
qui mangeait les bandes et d’une
brigade de gorilles pour contrer
l’intimidation. On connait la
suite : la chimie du groupe
avait permis aux mal-aimés de
remporter deux coupes Futura
consécutives. Sauf que pour les
moins familiers du Colisée, ce
sont à prime abord les matamores
de l’équipe qui attiraient les
regards. Comme si ces derniers
remplissaient également le filet
adverse.
Malheureusement, les prouesses
des Mongeau, Sbrocca, Paul,
Chalifoux, Perna et le général
de cette défensive, Bobby Dollas,
un joueur qui possédait une
vision incroyable du jeu,
étaient relégués au second plan,
voire pratiquement ignorés
lorsque venait le temps des
mises en nomination pour divers
lauréats. Pourtant, sans eux, le
trophée ultime ne se serait
jamais rendu l’autre bord de la
rivière des prairies.
Pour revenir à l’article de M.
Lavallée, la majorité des dix
joueurs lavallois énumérés font
assurément partis des plans de
match des entraîneurs adverses.
Qui sait si ces derniers ne
joueront pas les trouble-fêtes
en séries ? Or, leurs noms sont
véhiculés seulement lorsqu’ils
sont couronnés joueurs de la
semaine au sein de la LNAH.
Est-ce normal au sein d’une
ligue que l’on dit
professionnelle ? Non !
Par ricochet, cela me ramène à
la jeune direction lavalloise.
Un comité qui n’a pas compté ses
heures pour amener une formation
respectable. D’ailleurs, près de
56 joueurs ont endossé
l’uniforme cette saison. Je
crois sincèrement qu’il serait
bon que cette dernière prenne
exemple sur des organisations
plus expérimentées afin d’ouvrir
ses portes davantage aux
communications.
Que ce soit par le relationniste
de l’équipe (excellent dans ses
compte-rendus de joutes) ou
encore via divers médias
entourant les activités de la
LNAH, elle n’en serait que
gagnante.
Au fond, ce sont les partisans
de la ligue entière, de même que
les porte-couleurs et les
commanditaires de l’équipe qui
en profiteraient. D’autant plus
que beaucoup d’amateurs de 40
ans et plus ne fréquentent pas
facebook et à Laval, en balayant
le regard dans les gradins, on
constate qu’il y a beaucoup de
chevelures aux couleurs sel et
poivre. Un dossier auquel on
devrait se garder du temps lors
du post-mortem estival afin de
continuer une progression
entamée.
À la prochaine.
Sylvain Neveu
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Référence :
360NITRO
Beaucoup plus que des gros bras!
Par Tommy
Lavallée
5 mars 2015 |