lundi 09 novembre 2015
20 ans d’histoire
1999 :
le semi-pro prend du galon
Pendant que le
futur bogue informatique de l’an
2000 défraie les manchettes en
cet automne de 1999, un nouveau
virus se transmet de bouche à
oreille : la fièvre du hockey «
semi-pro » qui atteint désormais
la région métropolitaine.
Question de «timing»
Il faut dire qu’à cette époque
le panorama du hockey
professionnel au Québec n’était
pas très reluisant.
Rappelons-nous que les Nordiques
nous avaient quitté quatre ans
plus tôt. La légendaire bataille
de la 20 n’était donc plus qu’un
souvenir dans la mémoire
collective des amateurs. Le
Canadien de Montréal, quant à
lui, traversait une période
plutôt sombre sous le régime de
Réjean Houle. Ces derniers se
sont même permis d’éditer un
record de concession peu
enviable avec 180 maigres filets
inscrits en 82 joutes de saison
régulière, ratant ainsi les
séries
d’après-saison avec une pauvre
récolte de 75 points au
classement.
Pendant ce temps-là, la LHSPQ,
ancêtre de la LNAH, ne cesse de
gagner en popularité. Les séries
du printemps dernier ont été
palpitantes alors que le
Blizzard de Joliette, menés par
l’homme des grandes occasions,
Denis Paul, a mis
la main sur le trophée ultime en
six rencontres face aux
vainqueurs du classement général
en saison régulière, le Garaga
de St-Georges-de-Beauce. Et
plusieurs d’entre vous se
rappelleront que le Blizzard
avait même « loué » le Colisée
de Laval afin de subvenir à la
demande des fanatiques pour la
présentation de cette finale.
Quant à la formation déchue, le
Garaga, ils se sont vus remettre
le lauréat au titre
d’organisation de l’année.
Rivalité aux 2e étages
Autour de Montréal, tout comme
dans la région de
Chaudière-Appalaches avec les
villes de Thetford et
St-Georges, les rencontres
opposant Laval et St-Laurent
continuent de faire jaser.
Certains soirs de grand
rendez-vous, on peut y entrevoir
les silhouettes de personnalités
publiques. Je pense entre autres
à Rodger Brulotte, un fan assidu
de ces rencontres présentées à
l’aréna Raymond-Bourque.
De plus, des rumeurs circulent
estimant que cette rivalité
aurait pris naissance suite à un
conflit d’anciens partenaires
lorsque les Chiefs ont quitté
Ste-Thérèse pour venir s’établir
à Laval : d’une part, Michel
Laurendeau et son acolyte
Richard Éthier, et d’autre part,
Robert Berger ainsi que Richard
Savaria en seraient venus à
couteaux tirés. Mais dans les
gradins, personne ne s’en
plaint. Au contraire, puisque
cela n’est pas sans rappeler les
guerres de brasseries dans le
circuit Bettman entre Québec et
Montréal.
L’Est et l’Ouest
Les As de Québec,
dont les activités furent
suspendues l’année précédente,
deviennent le Caron et Guay de
Beaupré, tandis que devant cette
effervescence aux guichets, les
Rapides de Lachute deviennent la
troisième formation à s’établir
dans la région métropolitaine, à
Ville LaSalle cette fois.
La direction de la Ligue de
hockey semi-professionnelle du
Québec en profite alors pour
abolir la section Centrale et
recadrer les 14 formations au
sein de deux divisions, soit
Bauer et Nike , mieux connues
sous les noms d’Est et Ouest par
les fans.
Une sage décision puisque au
sein de cette ligue d’ouvriers,
cela a eu l’effet d’épargner un
temps précieux aux acteurs
principaux, en plus de créer des
rivalités environnantes pour le
compte d’un bassin d’amateurs
ayant adopté le produit. Des
fans prêts à se déplacer d’un
amphithéâtre à l’autre pour
assouvir leur passion du hockey.
Un phénomène qui
s’est produit à maintes reprises
en saison régulière, voire
davantage lors des séries
éliminatoires remportées cette
fois par les Rapides de LaSalle.
À la prochaine.
Sylvain
Neveu |