«J’ai voulu
être un modèle envers les fans»
- Hugues Laliberté
19 décembre 2016 - Le Temple de
la renommée de la LNAH a procédé
récemment à trois nouvelles
nominations. Parmi celles-ci,
s’y trouve le nom d’Hugues
Laliberté, un joueur de centre
acharné qui a représenté, à mes
yeux, le cœur et l’âme du Nova
(Beaulieu) d’Acton Vale et du Cousin de
Saint-Hyacinthe.
Pris par surprise
Lorsqu’il a reçu l’appel de la
part de la direction de la LNAH,
lui annonçant son entrée au
Panthéon de la renommée,
l’ex-capitaine de l’organisation
de Saint-Hyacinthe, Hugues Laliberté, avoue avoir été pris
par surprise.
« Je ne
m’y attendais vraiment pas.
Surtout que je suis déconnecté
de la Ligue depuis déjà quelque
temps. Il n’y a plus d’équipe
dans le coin puis le travail, la
famille et le coaching (Atome
AA) occupent désormais beaucoup
de mon temps, mais ça fait chaud
au coeur de voir que l’on ne m’a
pas oublié avec le temps ».
Confie, dans un
premier temps, celui qui s’est
toujours exprimé avec humilité,
avant de poursuivre.
«Disons
qu’après avoir réalisé ce qui se
passait, je me suis dit que j’ai
sûrement fait quelque chose de
bien pour que mon nom soit
retenu.»
Un beau parcours
En vérité, Hugues a connu un
beau parcours de route sur la
scène du hockey au Québec.
D’ailleurs, c’est avec les
Riverains du Richelieu au niveau
Midget AAA qu’il avait commencé
à se démarquer sur une plus
grande échelle en conduisant
cette formation à la conquête de
la Coupe Air Canada. Il fut
d’ailleurs sélectionné sur
l’équipe d’étoiles. Choix des
Lasers de Saint-Hyacinthe à
l’encan de la LHJMQ, ce
hockeyeur natif de la région
maskoutaine a eu l’occasion
d’évoluer durant trois saisons
devant ses parents et amis, tout
en côtoyant les Martin Brodeur,
Charles et Patrick Poulin, de
même que de nombreux joueurs qui
sont redevenus ses coéquipiers
éventuellement dans le circuit
Godin.
Fait à noter, Hugues était déjà
un membre à part entière du Nova
d’Acton (Beaulieu) Vale lorsque la LNAH (LHSPQ)
prit son envol en 1996.
Deux ans plus tard, au terme des
séries éliminatoires, on lui
avait décerné le titre de joueur
MVP. Puis, le 19 décembre 2003,
lorsqu’il a franchi le cap des
500 points en carrière, il fut
le premier à avoir récolté tous
ses points au sein d’une même
organisation. Au terme de sa
carrière, où le compteur s’est
immobilisé à 570 points,
l’ex-numéro 30 du Cousin de
Saint-Hyacinthe a vu son
chandail être retiré puis hissé
dans les hauteurs de l’aréna
L.P.Gaucher.
«C’est
un bel honneur que l’on m’a
fait. Lorsque l’on se présente à
l’aréna L.P.Gaucher, mes enfants
sont très heureux de voir le
gilet de leur père dans les
hauteurs. Quant à moi, lorsque
je me lève la tête pour le
regarder, les souvenirs défilent
et je revois les images de mes
ex-coéquipiers avec qui j’ai eu
beaucoup de plaisir à jouer la
game. Par contre, c’est le seul
objet qui symbolise le passage
de la ligue à Saint-Hyacinthe.»
Ajoute-t-il avec un mélange de
fierté et de nostalgie.
Leader et plombier de luxe
L’ex-chef de file des formations
maskoutaines se démarquait dans
les deux sens de la patinoire en
affichant un désir de vaincre
hors du commun, lui qui était
également reconnu pour compléter
ses mises en échec. En somme,
ses coéquipiers n’avaient guère
d’autres choix que de le suivre.
« Je ne
considère pas avoir été un
joueur de grands talents, mais
plutôt un plombier de luxe. Je
pense que j’ai toujours voulu
être un modèle envers les fans
et ces derniers ont toujours
affectionné l’acharnement et le
sens du leadership que
j’apportais dans l’équipe.»
Quant à savoir s’il aurait aimé
débuter sa carrière une dizaine
d’années plus tard?
« Moi
j’ai aimé l’époque à laquelle
j’ai évolué. Au cours des
premières années il y avait de
belles rivalités entre notre
équipe et les villes de
Waterloo, Windsor et Granby.
Oui, il y avait davantage
d’intimidations, c’était comme
une marque de commerce, par
contre c’était tout un challenge
d’évoluer devant des salles
combles. En plus, j’ai eu
l’opportunité de jouer en
compagnie de quelques membres de
ma famille, dont mon jeune
frère, Simon, puis de partager
mes connaissances avec lui à ses
débuts.»
Dit-il, avec la franchise qu’on
lui reconnaît.
Journée mémorable
Rappelons qu’une cérémonie
protocolaire aura lieu le 14
janvier prochain, au prélude de
la rencontre entre le Cool FM et
les Éperviers à 15 heures, au
Colisée Cardin de Sorel-Tracy.
Inutile de dire que cet
événement alimente les
conversations par les temps qui
courent chez les Laliberté.
«Oui ce
sera spécial car ma fille ainée
était encore jeune lorsque je me
suis retiré, tandis que mes deux
garçons ne m’ont pas vu jouer.
Alors ce qui me fera le plus
plaisir c’est que mes enfants
seront présents pour assister à
cet événement.», conclut celui qui a contribué
dignement à marquer le passage
de la LNAH dans la région
maskoutaine.
À la prochaine.
Sylvain
Neveu |