lundi 01 février 2016
Chronique 20 ans d’histoire
par Sylvain
Neveu
Séries 1998 : la
tête de Dany Leblond mise à
prix!
Dany Leblond et
ses anciens coéquipiers ne
vivront jamais assez vieux pour
oublier les palpitantes séries
éliminatoires de 1998 alors que
leur formation, les Rapides de
Lachute, avaient mis la main sur
le trophée ultime.
Le 52 dérange
Mais avant
d’atteindre la grande finale,
les Rapides devaient se mesurer
aux champions de la saison
régulière, le Grand Portneuf de
Pont-Rouge. Une édition
dominante qui n’avait subi que
cinq revers en trente-huit
rencontres. Les hommes de
l’entraîneur-chef Richard Vachon
pouvaient également compter sur
les services de Mike Brault,
Jessy Grenier et Bruno Charest
pour faire respecter la loi.
«
Nous avions pris les devants 3-1
dans cette série où le jeu était
dur et intimidant. J`avais
moi-même blessé deux de leurs
meilleurs défenseurs lors des
quatre premières parties avec
des mises en échec assez
percutantes. »
Raconte celui qui
était reconnu à l’époque pour
s’inscrire régulièrement au
pointage, tout en personnifiant
le rôle d’allumeur.
« Au cinquième
match, lors du
“warm-up”
à Pont-Rouge, les joueurs
adverses appuyés par la foule
nous attendaient de pied ferme.
En sautant sur la glace, j’ai
aperçu à ma droite un mannequin
habillé en joueur de hockey. Il
était pendu à un câble et il
portait mon nom et mon numéro 52
dans le dos. »
Poursuit-il.
Mêlée générale
Dany
Leblond lors de son
passage avec les
Dragons de Verdun |
« Finalement, ce
qui devait arriver, arriva! Les
joueurs de l`équipe adverse se
sont mis à lancer les rondelles
en notre direction et
quelques-uns sont partis à ma
poursuite dans le but de me
faire payer le prix. Évidemment,
la foire a poigné et je me
souviens même de m’être battu
avec leur gardien de but, Guy
Moore. On s’est retrouvé au bord
de la vitre lorsque soudainement
j’ai reçu un coup de poing de la
part d’un des nombreux partisans
en furie contre moi.
À notre retour
dans la chambre, après de
longues discussions, l’équipe a
décidé de retourner à la maison
et de subir les conséquences de
la Ligue en perdant ce match par
défaut. » De rajouter celui qui
voit les souvenirs de cette
série se dérouler comme si le
temps s’était arrêté depuis.
Tous pour un
« Par la suite,
Pont-Rouge a remporté le sixième
match chez nous et lors du
septième, nous n’étions que 16
joueurs en uniforme, incluant
notre coach Robert Lafleur qui
avait décidé de s’habiller. Le
fameux
bonhomme
était toujours accroché dans
l’aréna et rien pour calmer la
foule, c’est le
“pendu”
qui
a
inscrit le tout
premier but du match tandis que
notre entraîneur en scorait deux
par la suite. Les gars ont tout
donné et nous l’avions
finalement emporté 7-4.
Au
terme de la rencontre, le
service de police avait escorté
les joueurs, nos femmes et le
staff hockey jusqu’à la sortie
de la ville. Je me souviens que
sur le chemin du retour, nous
avions eu droit à tout un party
dans l’autobus. »
Conclut celui qui
a vu sa formation l’emporter en
six rencontres par la suite face
au Nova d’Acton Vale pour ainsi
mettre la main sur la Coupe tant
convoitée.
À la prochaine,
Sylvain Neveu |