mercredi 02 mars 2016
Chronique 20 ans d’histoire
par Sylvain
Neveu
Rivière-du-Loup et Cornwall :
l’adversité forge le caractère!
En entrevue à
CJS0 dimanche dernier, mon
collègue Jean Doyon me demandait
quelles formations en
particulier avaient retenu mon
attention cette saison.
Spontanément, le nom de deux
équipes m’est venu en tête. À
débuter par les 3L de Rivière-du-Loup,
suivi des River kings de
Cornwall, et ce, pour des
raisons différentes.
Les 3L ont relevé
le défi
Tout d’abord, il
y a un peu plus de 18 mois, nul
ne pouvait prédire que la
formation de Rivière-du-Loup
allait poursuivre ses activités
au sein de la LNAH. On se
rappelle qu’une campagne avec le
slogan – Sauvons les 3L- fut
lancée afin de sensibiliser la
population, les commandites et
même de futurs investisseurs
dans le but de soutenir l’équipe
du Bas-Saint-Laurent. Un blitz
de ventes de billets de saison
fut amorcé et, au même moment,
Jacques Poitras, propriétaire de
l’Hôtel Best Western Plus, a
confirmé son retour pour une
cinquième saison au sein du duo
d’actionnaires, en l’occurrence
Cindy Simard et Christian
Lévesque. Finalement, à quelques
jours du camp d’entraînement, le
pêcheur de profession (crabier
et homardier) Michel Collin,
jadis copropriétaire du défunt
Gaillard de Chandler au niveau
senior AA, est venu compléter le
quatuor.
Au moment
d’écrire ces lignes, il ne reste
plus que deux rencontres au
calendrier et Rivière-du-Loup
forme l’une des équipes les plus
redoutables en revendiquant la
meilleure fiche en attaque et la
deuxième en défensive au sein de
la LNAH. Au plan pugilistique
cette formation ne souffre
d’aucun complexe. Les hommes
d’Alain Gardner démontrent de
plus un dossier éloquent à la
maison puisque leur dernier
revers en temps règlementaire
remonte aussi loin qu’un certain
vendredi 13 de novembre dernier.
En bout de ligne, leurs succès
auront eu une incidence aux
guichets à domicile où une
moyenne fort respectable de 1401
spectateurs a été répertoriée au
cours des sept dernières
rencontres.
Enfin, les
joueurs du 3L sont engagés
présentement dans une chaude
lutte pour la conquête du
premier rang avec les Marquis de
Jonquière. Ce qui est à tout à
l’honneur des porte-couleurs,
des entraîneurs et du personnel
hockey, dont le D.G. Karl
Boucher ainsi que le V.P. hockey
Jean-François Béliveau, qui ont
su combler les lacunes au fil de
la saison. Au fond, on ne peut
nier que cette organisation ne
récolte rien de moins que le
fruit de leurs efforts afin de
sauver non seulement l’équipe de
la Ligue nord-américaine, mais
également un emblème de la MRC
de Rivière-du-Loup.
Cornwall du pire
au meilleur...
En ce qui
concerne les River Kings, cette
équipe est passée par toute la
gamme d’émotions cette saison et
rien ne semble vouloir s’arrêter. Avec une défensive
décimée par les blessures
(Barker, Jasper, Pokulok),
Cornwall a connu un début de
saison laborieux en enregistrant
que 2
maigres victoires lors des 18
premières joutes. Au plus fort
de la tempête, on se demandait
si cette concession allait
pouvoir tenir le coup.
Surprise! Le vent
a changé de direction autour de
la période des Fêtes. Si bien
qu’avant la rencontre de
vendredi dernier l’esprit de
défaitisme était devenue chose
du passé. D’ailleurs, ces
derniers détenaient la meilleure
fiche au cours des dix
rencontres précédentes en
présentant un dossier de sept
victoires, deux défaites, un
revers subi en prolongation et
un différentiel de +7.
Le retour de Bob
Desjardins dans l’entourage de
l’équipe suivi des transactions
effectuées avant la date limite,
sont des facteurs qui ont
contribué à cette remontée. On a
vu les River kings resserrer
leur défensive avec les
acquisitions de Jonathan
Parisien et William Lacasse,
tous deux acquis de Jonquière.
Ces derniers sont venus
rejoindre leur ex-coéquipier,
Danick Malouin, au sein de la
brigade défensive. Devant le
filet, Charles Corsi s’est
illustré en l’absence de Charles
Lavigne, retenu par son travail.
Corsi a maintenu une fiche 5
gains et 2 revers, tout en
affichant un taux d’efficacité
de .911 par rencontre depuis son
intégration.
À l’attaque, le
joueur d’énergie Maxime Vachon a
apporté un ingrédient de plus à
l’offensive ontarienne.
Finalement, le gros attaquant
Kevin Veilleux, acquis dans
l’échange qui
envoyait
Jean-Philippe Caron à
Trois-Rivières, a enregistré
sept buts et s’est fait complice
de six autres en dix rencontres
disputées avec sa nouvelle
équipe. Âgé de 24 ans, Kevin,
c’est connu, possède les atouts
pour devenir un leader et un
joueur adulé au sein de cette
ligue. Ce dernier représente un
beau défi pour un entraîneur tel
que Desjardins.
Rudes épreuves
D’autre part,
rarement a-t-on vu une formation
de la LNAH soumise à autant
d’épreuves au cours d’une même
saison. On n’a qu’à penser à la
sortie de route dont l’autocar
transportant l’équipe a fait
l’objet sur la 20, entre
Saint-Hyacinthe et Sainte-Julie,
dans la nuit du 20 février
dernier. Heureusement, cet
incident n’aura pas eu de
conséquences majeures. On ne
peut en dire autant de la
collision frontale à laquelle le
numéro 82 des River Kings,
Alexandre Gauthier, a été
victime à bord de son véhicule
sur la route 170 à St-Gédéon.
Bref, si c’est dans l’adversité
que l’on forge un caractère, les
River Kings en ont eu pour leur
argent cette saison!
À la prochaine,
Sylvain
Neveu |