Bobby Baril :
une histoire de famille
14 novembre 2016
– Il y a de ces situations hors
de la surface glacée qui piquent
parfois la curiosité dans le
cours d’une joute de hockey. Et
je ne vous parle pas ici du
traditionnel lancer de verre de
bière ou encore de cet homme à
l’apparence autochtone, veston à
franges et tam-tam à la main,
qui attire l’attention de plus
en plus cette saison dans divers
amphithéâtres de la LNAH.
Imprégné
de hockey
Cette fois, la scène s’est
plutôt passée lors de la
dernière visite de l’Assurancia
de Thetford à Laval. Appuyé sur
la rampe derrière le filet
d’Adam Russo des Prédateurs,
j’observais ce dernier qui
multipliait les arrêts clés
quand, soudainement, les
exclamations d’un jeune homme
situé à proximité attiraient mon
attention.
Ce supporteur de
l’Assurancia, imbibé de hockey
il va s’en dire, épiait tout ce
qui se tramait sur la glace
autour de son équipe favorite.
Cellulaire en main, rien ne lui
échappait pour autant des autres
duels qui se déroulaient dans la
LNAH en ce vendredi soir.
Même la rencontre
historique du Canadien, qui se
faisait alors rincer au compte
de 8-0 après 40 minutes par les
Blue Jackets, apparaissait
périodiquement à l’écran de son
précieux appareil de
communication.
Après avoir engagé un brin de
conversation en sa compagnie, je
me suis vite rendu compte que ce
jeune passionné de hockey était
nul autre que le fils du
proactif entraîneur des
Thetfordois, Bobby Baril.
Tels pères, tels fils
Cette rencontre ne fut pas sans
rappeler ce vieil adage qui dit
que la pomme ne tombe jamais
loin de l’arbre. Disons qu’à
l’image de son père, Bobby,
voire même de son grand-père
Jacques, Thomas Baril a hérité à
son tour d’un gène descendu
directement de son arbre
généalogique : celui de la
passion pour le hockey et le
baseball. Lui qui, au cours de
la saison estivale, évolue au
sein de la Ligue de baseball
junior élite du Québec.
« Il
n’y a pas de doute, mon fils est
un passionné de sport. Et je
dois dire qu’au-delà de cette
passion, je suis fier de lui car
Thomas est avant tout une bonne
personne, tout comme sa jeune
sœur d’ailleurs. », souligne
d’entrée de jeu le paternel qui
entame sa septième saison
derrière le banc de l’Assurancia.
«
Ça fait déjà plusieurs années
que Thomas suit de près les
activités des équipes auxquelles
je suis impliqué. En quelque
part, cela nous permet de vivre
une certaine complicité.
D’ailleurs, lorsque je dirigeais
l’Extrême de Shawinigan dans la
Ligue Centrale, il assistait à
la plupart de nos rencontres et
il aimait bien fraterniser avec
les joueurs. Maintenant que je
demeure à Québec et lui à
Trois-Rivières, il tente d’être
présent au plus grand nombre de
rencontres possible,
spécialement à Thetford, et ce,
sans pour autant négliger ses
responsabilités. »,
rajoute celui qui occupe
également le poste de directeur
des ventes corporatives avec les
Capitales de Québec, de même que
celui de vice-président aux
opérations pour les Aigles de
Trois-Rivières, deux
organisations de la Ligue de
baseball Can-Am.
Il va de soi que lorsque l’on
s’y arrête, on dénote que la
passion du fils envers ces deux
sports reflète ce que Bobby a
lui-même vécu au cours de sa
jeunesse, lui qui a marché dans
les mêmes pas que son propre
père.
« Le
sport a toujours occupé une
place importante dans ma vie.
Tout comme mes enfants, j’ai
également grandi dans cet
environnement puisque mon père a
gagné une portion de sa vie en
exerçant un commerce d’articles
de sport à Black Lake. Quand
l’été arrivait, je suivais les
activités de ses équipes de
balle-rapide en agissant entre
autres comme préposé au bâton.
Puis, lorsque l’on rangeait les
crampons, les bâtons et les
gants, c’était au tour de ses
équipes de hockey d’occuper une
place importante chez nous. »,
relate l’instructeur-chef et
directeur-gérant qui a conduit
ses troupes à trois championnats
des séries éliminatoires au sein
de la Ligue nord-américaine,
dont un à Pont-Rouge et deux à
Thetford Mines.
Tout compte fait, au delà de ces
qu’en-dira-t-on qui s’effritent
peu à peu envers la LNAH, il y
aura toujours de ces histoires
qui ne sont pas sans rappeler la
vie au quotidien de monsieur et
madame tout-le-monde. Et celle
de la famille Baril en est une
parmi tant d’autres.
À la prochaine.
Sylvain
Neveu |