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Thetford et St-Georges : une rivalité qui perdure



17 octobre 2016 - Réussir à faire déplacer 1741 spectateurs un certain samedi soir est un événement qui sort quelque peu de l’ordinaire. Pourtant, c’est ce qui s’est produit lorsque l’Assurancia de Thetford Mines a rendu visite à ses éternels rivaux, le Cool FM de St-Georges-de-Beauce, en ce début de calendrier, le 8 octobre dernier.

Un happening

Précisons toutefois que ces deux organisations ont su entretenir une bonne dose d’animosité, soit depuis l’entrée en scène de la ville de St-Georges-de-Beauce dans le circuit, il y a maintenant 18 ans.  Et le premier duel de la saison, qui s’est soldé par le pointage de 4-2 en faveur des Thetfordois samedi soir dernier, ne fait pas ombrage à ce que les deux troupes nous ont habitués par le passé.

Parmi les quelques faits saillants de cette joute, un duel de gardiens où les unités spéciales se sont faites complices de quatre buts, y figurait au menu. Puis, comme c’est souvent le cas lors des ces soirées de grands rendez-vous, les hostilités ont mené à quatre combats entre homme-forts, dont deux impliquant le nouveau venu et réputé Ontarien, Érick Lizon.

Finalement, il aura fallu attendre à 23 secondes de la fin avant de confirmer la victoire de l'Assurancia, suite à un filet enregistré dans une cage déserte. Fait à souligner, tout cela s’est concrétisé dans un délai raisonnable de moins de deux heures trente.



Proximité, durée de vie et épisodes

De son côté, l’entraîneur-chef et directeur-gérant du Cool FM, Dean Lygitsakos, qui en est à sa deuxième saison à St-Georges, avoue s’être inspiré du modèle de ces deux équipes dès ses débuts comme entraîneur à la barre du Caron et Guay de Trois-Rivières. Il avait d’ailleurs conduit cette dernière formation aux grands honneurs en 2007-08, avant de récidiver en 2012-13 et 2013-14, cette fois avec les Marquis de Jonquière. Dean se situe maintenant aux premières loges en Beauce pour constater l’ampleur qui entoure ces confrontations.

« J’étais bien au fait de cette rivalité avant d’arriver à St-Georges et je pense que l’on pourrait la résumer en trois mots : proximité, durée de vie et épisodes. Dans les grands centres, on sait qu’il y a beaucoup plus de diversité, tandis qu’en région, en général, les gens s’attachent davantage à ce genre d’événements traditionnels. Tiens, à l’approche d’un duel entre les deux équipes par exemple, je vois des fans qui traversent la rue pour venir me dire qu’il faut absolument les (Thetford Mines) battre. La radio et les médias jouent également un grand rôle avec des entrevues et commentaires pertinents dans les jours précédents ces joutes. Et puis, il ne faut pas oublier nos joueurs comptant le plus d’ancienneté au sein de notre formation. Ces gars-là aiment bien se remémorer quelques anecdotes entourant ces confrontations. », explique celui qui détient le record du plus grand nombre de victoires de tous les temps parmi les entraîneurs de la LNAH.

Question de fierté

Toutes proportions gardées, les éléments entourant cette rivalité ne sont pas sans rappeler quelque peu les guerres de tranchées que se sont livrés les Canadiens et les Nordiques entre les années 1979 et 1995. Deux formations qui, à première vue, n’avaient pas besoin de grands discours pour se préparer à s’affronter.

« Si l’on demande à nos joueurs de donner leur maximum en tout temps, lorsque l’on affronte Thetford, on leur demande pratiquement de saigner du nez pour la fierté de nos partisans. Et lorsque de nouveaux joueurs se greffent à notre formation, on prend soin de leur expliquer tout ce que cela implique afin de continuer la tradition. », rajoute celui qui est considéré comme l’un des bons architectes à avoir passé au sein de la LNAH.

Bref, les noms des joueurs et entraîneurs ont changé au fil du temps, mais on ne peut nier que tout est demeuré en place afin de continuer à entretenir la plus vieille rivalité de l’histoire de la LNAH.

De quoi rendre nostalgiques les amateurs des grands centres urbains!

En attendant, pariez que le prochain duel entre ces deux formations est déjà bien encerclé au calendrier des amateurs.

À la prochaine!

Sylvain Neveu

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PAR SYLVAIN NEVEU

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