jeudi 19 janvier 2017
Laval : une
impasse inquiétante
Après avoir atteint la
demi-finale le printemps
dernier, les Prédateurs
semblaient destinés à poursuivre
leur progression cette saison.
Toutefois, au moment d’écrire
ces lignes, les Lavallois
connaissent un inquiétant
passage à vide et l’optimisme
fait maintenant place à des
profonds questionnements chez
les partisans de cette équipe.
Une deuxième tranche
difficile
En toute objectivité, le
comportement de la formation
Lavalloise est loin de celui qui
a attiré une moyenne de 1611
spectateurs au Colisée lors de
la demi-finale du printemps
dernier. On aura beau tenter de
s’accrocher à quelques points
positifs mais les chiffres nous
ramènent rapidement sur terre.
De prime abord, les hommes
d’Éric Haley n’ont remporté
qu’un seul match (7-6 en
surtemps) depuis le 17 décembre
dernier. Lors de cette séquence,
ils ont subi cinq revers, dont
deux humiliations en étant
blanchis 6-0 contre
Rivière-du-Loup, puis au compte
de 11-0, cette fois face à
Trois-Rivières, deux formations
qui luttent farouchement avec
les Lavallois dans l’espoir de
grimper au classement. Il ne
faudrait pas oublier cette
fameuse joute disputée au
Saguenay le 23 décembre dernier,
une rencontre auquel les Marquis
ont touché les cordages à pas
moins de 10 reprises.
Fait à noter, lors de ces six
rencontres disputées depuis la
mi-décembre, le jeu d’ensemble
des Prédateurs a concédé pas
moins de 45 filets pour une
moyenne de buts alloués de 7,50
par match. Tant qu’à l’attaque
massive, l’une des principales
forces auxquelles les Lavallois
pouvaient s’appuyer lors des
deux dernières campagnes, elle
n’a guère fait mieux puisque le
dernier but enregistré en
surnombre remonte aussi loin que
le 11 décembre dernier, faisant
ainsi chuter son rendement à un
taux de 13%, soit le pire de la
LNAH en ce moment.
Perdre est une chose mais la
façon de perdre en est une
autre. Dans ces circonstances,
comment pourrions-nous reprocher
aux plus fidèles partisans
locaux de maugréer présentement.
D’autant plus que sur papier il
est clair que cette équipe, en
manque d’étincelle par les temps
qui courent, possède un noyau de
vétérans capable de compétitionner au-delà de ce
qu’elle nous a démontré depuis
la mi-saison.
Le Blizzard souffle dans
le dos
Par conséquent, cette impasse
arrive au moment où la formation
qui occupe le dernier rang, le
Blizzard de Trois-Rivières, joue
avec confiance et émotion suite
aux derniers ajustements
effectués. Qui plus est, les
hommes de l’entraîneur Sébastien
Vouligny, guidés par quelques
vétérans, dont son capitaine
Jonathan Bellemare et Nicolas
Corbeil, viennent à peine de
remporter deux rencontres face
aux Prédateurs.
Ils ne sont plus
qu’à trois points du sixième
rang, une position qui donne
l’accès aux séries
éliminatoires. Le plus cocasse,
c’est qu’ils croiseront le fer à
pas moins de quatre reprises
face à ces derniers au cours des
treize dernières joutes du
calendrier. On aura vite compris
que c’est l’enjeu d’une place en
séries qui sera mise à
contribution lors de ces duels.
En attendant, le Blizzard a tout
à gagner en continuant de
prendre les joutes une à une,
tandis que l’état-major des
Prédateurs n’a d’autres choix
que de se retrousser les manches
et prouver qu’elle a l’expertise
pour sortir l’équipe du marasme
dans lequel elle s’est embourbé
à une dizaine de matchs des
séries éliminatoires.
À la prochaine.
Sylvain
Neveu |